mardi 20 janvier 2009

L'esclavage n'a pas été aboli d'un coup de baguette magique...


L'esclavage n'a pas été aboli d'un coup de baguette magique.

Il y a eu de grands hommes pour refuser d'être des esclaves autant que des maîtres, dont Abraham Lincoln, dont on parle beaucoup, mais aussi tous ces anonymes soldats qui ont laissé leur peau sur le champ de bataille, pour l'idée de Lincoln.

La guerre civile américaine a été la première guerre du vingtième siècle, bien qu'elle ait eu lieu le siècle précédent: des tranchées, de la boue, du sang. Un vrai carnage.

L'esclavage, qu'on le veuille ou non, a aussi été aboli, en partie, au bout d'une baillonnette.

Je dis en partie parce qu'en 1950, dans certains États des USA, un nègre devait toujours dire yes sir à un Blanc qui le tutoyait. Et là, il fallut un homme qui avait non seulement un rêve mais aussi des couilles. Martin Luther King. Il n'a pas fait reculer la ségrégation raciale en se pognant le cul dans son salon. Il est descendu dans la rue et il a fait le pari de faire face aux racistes, avec un calme exemplaire et une force d'âme exceptionnelle.

Martin Luther King, comme Gandhi par ailleurs, a cru en la non-violence comme tactique de désobéissance civile. Les deux ont été assassinés. Il en coûte même d'être pacifiste.

Aujourd'hui, ce n'est pas King ou Gandhi ou Jésus-Christ qui deviendra président des États-Unis. Ce n'est que le premier fonctionnaire de l'administration du monde, élu pour quatre ans, un type qui a le doigt sur le bouton atomique et qui enthousiasment les descendants des esclaves. C'est déjà beaucoup.

Si son investure prend des allures de victoire aux yeux de bien des descendants d'esclaves et autres sympathisants des droits de la personne, il ne faut surtout pas s'en étonner.

Au fond, Noirs ou Blancs, ou Mauves, nous sommes tous à plus d'un titre descendants d'esclaves. Le serf dans son champ comme le colon qui allait crever en Abitibi dans le temps de Duplessis. Nous sommes des gens de tous les jours. De la boue qui fait trembler les puissants.

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Pendant ce temps à Twois-Wivièwes, coin reculé de province, un ti-caille joue au chevalier teuton avec la commission des droits de la personne... C'est le même ti-caille qui se fout des registres, référendums et pétitions. Personne ne s'y trompe, sinon lui-même. Cré ti-caille, va.

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Post-scriptum: La foi chrétienne est-elle mieux servie par ces trous du cul qui insultent et mollestent une citoyenne, seule et courageuse, qui réclame que le conseil respecte la décision de la commission des droits de la personne? Hostie de ticailles de tabarnak! Gang de mongols! C'est ça être chrétien, traiter une citoyenne de niaiseuse et lui tordre le bras? Hostie de lâches, de sales et d'écoeurants! Gang de couilles molles! On passe pour des colons, comme si nous étions en banlieue de Hérouxville. Trois-Rivières ne peut pas être un patelin d'ignares et d'incultes gouvernés par des ticailles! On vaut mieux que ça!

6 commentaires:

  1. Bravo pour cet excellent texte. Tout de même, je tiens à précisier que l'esclavage est devenu un enjeu important de la guerre de sécession très longtemps après la guerre de sécession. Quand on a entrepris de réécrire l'histoire de la guerre de sécession pour en faire (comme dans le cas de toutes les guerres) une victoire du bien sur le mal.

    Sa grande guerre aussi, à Obama, sera un jour réécrite par les vainqueurs. On verra par qui, si nous sommes toujours en vie.

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  2. Foglia parlait cette semaine à peu près en ces termes de l'évolution du racisme aux USA.

    Si les Noirs ont été reconnus sur le plan constitutionnel, il n'en reste pas moins qu'ils vivent alors une ségrégation larvée et subtile, de sorte que dans une usine de conserves du Sud ce sont les Blancs les contremaîtres et les Noirs les employés...

    Je ne crois pas par ailleurs qu'Obama soit un descendant d'esclave: c'est le fils d'un Kenyan et d'une Blanche d'Hawaï. Sa femme, par contre, est descendante de Noirs américains.

    Mais je suis bien d'accord avec toi: nous sommes tous plus ou moins descendants d'esclaves ou de serfs...

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  3. Ignatieff héhé.
    Peut-être le futur premier ministre du Canada.
    Je nous souhaite moins pire.

    Le symbolisme d'Obama est déjà
    trop gros à mon avis pour se réaliser,mais je garde une
    fenêtre d'espoir ouverte sur l'histoire,dont le présent ne semble pas être témoin conscient de leçons antérieures.

    L'homme politique reste pour moi sans mémoire et aveugle,ou presque.

    Pour une avancée,deux régressions.
    Makwa tu parles de non-violence et
    ça me fait tripper ouais.

    "Le fin du fin de l'art de la guerre est de soumettre l'ennemi sans combat ou affrontement".
    Sauf que toutes les guerres ou presque,ont fait fi de cet enseignement chinois de l'infiltration et du minage intérieur.Faire éclater l'armée
    ennemie à l'intérieur d'elle-même.
    Sun Tzu câlisse!
    Gandhi fut une exception
    éternelle et une occasion incroyable en son temps.
    Elle ne fut point saisie par
    ses pâles successeurs malheureusement.

    Bien sûr que je souhaiterais un
    monde sans guerre hé.
    Mais le fait est que nous vivons
    perpétuellement en combat malgré
    nous.
    J'arrête j'ai déjà trop pris
    d'espace.

    Take care Gaétan.

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  4. moi je dis obama, c'est une bonne chose, parce qu'il a été musulman, et dans le contexte international actuel, on a besoin d'un type qui a lu le coran et déjà été en contact avec la population pour mieux la comprendre. puis il veut mettre la sécurité sociale en place pour les pauvres en amérique, et je crois que c'est mieux que de les engager dans l'armée.. évidemment c'est con aussi pour les gens qui risquent de tout prendre sur leur gueule d'une autre manière après le départ des forces armées américaines du moyen orient, mais d'une autre manière, c'est un peu comme si obama, il disait aux gens : "regardez, nous sommes puissants, nous, les états unis, et on va quand même vous laisser tranquille, pour la paix." donc, je dis, c'est bien. c'est un exemple à suivre, parce que quoi qu'on en dise et qu'on le critique, ben l'homme-humain a un cerveau, et biensur, des fois il s'en sert malsainement, mais si on lui montre un exemple mieux, de paix, ça sera mieux comme exemple, non ? après biensur, ça fait du boulot encore. y'a des gens à sauver en pagaille dans tous les coins, et même des espèces d'animaux qui meurent vu que les gens deviennent trop nombreux, ou alors consomment trop de choses, même les forêts, par exemple, qui se dépeuplent... alors tout ça devient très compliquer. parce que les chinois, ils avaient fait la manipulation des naissances, mais maintenant, ils sont obliger d'importer des femmes de l'asie du sud-est. parce qu'y a trop d'hommes là-bas, et pas assez de femmes. et ici en occident, les hommes préfèrent faire l'amour entre eux plutot qu'avec les femmes, parce que depuis le dévelloppement de l'amour libre, et des libertés sexuelles, les femmes deviennent lesbiennes, ou alors battent leurs maris (comme quoi, elles étaient pas meilleures que les hommes, et maintenant, elles on vraiment l'égalité)... mais je sais plus ce que je voulais dire... oui. c'est à propos d'obama et des noirs qui sont pauvres aux états-unis à qui ça va donner un peu de joie au coeur, quand même... parce que malgré ce que nous raconte la télé (que j'ai plus, parce que c'est inutile, parce qu'ils mentent), il reste des pauvres au états-unis, et même en france d'ailleurs... mais ici le problème, c'est la banque de france des enculés qui foutent le pognon ou ils veulent et pas forcément ou y'en a besoin, et sarkozy de toute façon, il n'est rien, ce type, ZERO. tout le monde dit blablabla sarkozy, mais sarkozy, il obéit simplement à la banque de france, lui, il a aucun pouvoir. tout ce qu'il fait, c'est poser des caméras dans les bureaux de poste et des trucs anti-vitesse pour les bagnoles... et encore, officiellement.. puis tous ces trucs, ça pourrait sauter vite fait si on s'en donnait la peine... me semble... non ? les gens font même plus grève aujourd'hui de toutes façon.. en fait, ce qui nikerait tout le système, ça serait que les gens s'en branlent, tous en même temps, et ne foutent plus rien. ke dalle.. juste ce qui faut pour avoir de koi bouffer et pas avoir froid l'hiver. bon, évidemment, y'en aurait toujours de ces cons qui auraient plus d'appétit et foutraient la merde, ou piqueraient les meufs des autres... bon. j'en sais rien en fait. des fois je me dis que ça serait bien qu'il n'y ait plus que des gens sous cachets à qui on dit ce qu'il faut faire et qui obéissent, comme dans les films de science fiction. parce que des fois, ils font chier, quand même... c'est- bien simple, maintenant, même william lémergie je peux plus le regarder sans me dire qu'y a un truc de louche dans tout ça, que c'est pas naturel, que ça sent comme si ça allait saigner grave dans pas longtemps. je sais pas. y'a un truc qui couve, et ça va pas être joli-joli. c'est con pour les braves gens qui aimeraient être tranquille, quelles que soient leur classe sociale, mais ceux qui veulent tout péter, d'un coté comme de l'autre, ils vont encore faire des conneries monstres... puis le problème des hommes, en fait, c'est eux. et martin luther king, moi devant, ben je me sens comme une merde. je me dis, il était courageux, il croyait en un homme meilleur, et ça m'émeut, je pleure parce que je vois encore qu'y a des gens biens qui se battent pour l'humanité, et en plus, c'est eux qu'on tue, comme gandhi, comme jésus, comme jean jaurès. mais je crois que le bien ne viendra jamais au bout du mal, et que ce sera toujours la guerre. a moins que l'homme ne change radicalement sa composition chimique de base... la fin justifie les moyens ? y'a de belles choses dans la vie, c'est dommage tout ça. le problème, c'est que même la lutte pacifiste génère ses propres haines, à cause des salops qui buttent d'autres gens pour le profit, et le pouvoir, leur putain d'illusion de puissance... lève toi et marche. et tu veux que j'arrête de fumer comme un pompier dans ce bordel ? "y'aura jamais assez de morphine pour tout le monde", comme disait l'autre. crever, petit à petit, dans douze mètre carré, mais au moins... rien dutout. quand j'entends les prêtres de rue précher contre le système, je me dis qu'ils ne font que le construire un peu plus. j'en sais rien. je suis de la merde. voyez la lumière au bout du tunnel. soyez humains. pardon. tout ce que je viens de dire est inutile de toute façon.

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  5. Y'a trop de commentaires! Je vous ai tous lus et voudrais vous répondre à tous personnellement mais je compte chacune de mes secondes par les temps qui courent... Rush, rush, rush...

    Merci de vos précisions É., Inukshuk, Yvan et le petit nouveau, Mr Blog.

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