L'une cherche ses clés. L'autre cherche son portefeuille.
Tout le monde cherche quelque chose, souvent en vain.
Tenez, moi je me cherche encore. Je me trouve de temps à autres. Et quand je ne m'y trouve plus, je perds du temps à me chercher.
Il y en a qui prétendent ne plus chercher.
Il y en a qui ont trouvé réponses à tout.
Ce sont ceux et celles que je plains le plus. Avoir tout trouvé alors qu'il y a tant à chercher encore... Avoir la réponse, la foi, la Grande Idée -et ne plus rien chercher que les réponses qui rentrent dans les bonnes cases. Des réponses souvent simplistes, pas vraiment réfléchies. Des réponses pour se dispenser de penser. Croire, c'est ne plus chercher. Montrez-moi un fanatique et je prendrai la direction opposée. Plutôt crever seul dans la toundra que de frôler les murs parmi les Savonarole.
Alors voilà. Je me cherche. Je cherche. Et ce n'est pas ce que je trouve qui m'importe, mais ce que je ne trouverai jamais.
L'amour? Le bonheur? Vous savez bien que je suis de ces veinards qui peuvent prétendre y goûter un peu.
Ce n'est pas là le problème.
Le problème est plus grand que toute question que je pourrais me poser.
Je suis là, quelque part entre l'infiniment petit et l'infiniment grand.
Et je ne suis rien de plus que ce point, ce détail, cette anecdote dans l'univers impassible et immortel.
Tout le monde se cherche.
Tout le monde fait ses recherches.
Tout le monde.
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