Le rapport de Serge Ménard, Claudette Carbonneau et autres rédacteurs techniques de l'ombre ne fait pas l'affaire de la police ni du Parti Libéral du Québec. C'est vrai que ce rapport est un peu critique envers la gestion libérale des manifestations du Printemps Érable, en 2012. Il y a tout de même eu plus de 3500 arrestations, des charges de cosaques à cheval, des coups de matraques et des poivrages de toutes sortes contre des manifestants pacifiques et même contre des gens qui ne manifestaient même pas.
En plusieurs pays du monde, il est toujours très mal vu pour le pouvoir politique que de faire couler le sang du peuple.
Je ne sais pas trop pourquoi, mais les tyrannies finissent toujours mal. On voit les rues se remplir de gens comme jamais. On assiste aux plus grosses manifestations de l'histoire de tel ou tel pays puis les dirigeants, cambrés comme des vieux secs impuissants, se mettent à donner des coups de bâtons et même à tirer dans la foule comme des fous furieux.
Au bout d'un temps, l'armée vient régler l'affaire en se rangeant du côté de la foule puisque les soldats sont essentiellement recrutés parmi les plus pauvres de la société, chez ce genre de types que l'on voit parmi les foules en colère.
Du coup, c'est la révolution. Les dirigeants trouvent alors la terre bien petite puisqu'il leur faut bien chercher une nouvelle terre d'exil pour avoir manqué de civisme. Il arrive, malheureusement pour eux, que les rebelles se soient aussi emparés de l'aéroport. Ce qui met fin aux espérances de ces fins finauds qui voulaient jouer le jeu de la force contre les masses en mouvement qui réclament le pouvoir du peuple avec logique et véhémence.
Les libéraux peuvent bien dire ce qu'ils veulent: ils ont perdu toute légitimité en 2012.
Bien qu'ils aient été réélus, leur monde s'est écroulé il y a deux ans et ils ne le savent pas encore.
Quand un glacier dégèle, c'est difficile de le ramener à son état initial.
La chaleur, quoi qu'on y fasse, est essentielle à la vie.
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