lundi 5 mai 2014

À propos de la magie qui s'évapore et des personnalités fortes



On entend souvent dire chez les organisateurs électoraux de la droite que le bon peuple nécessite des «personnalités fortes» comme le maire Untel. La maire Untel qui, comme tout le monde le sait, est un démagogue de fond de cour. Il s'adresse aux bas-instincts de son troupeau pour satisfaire les désirs de ses maîtres tout en haut de la pyramide. Il prend la pose du gars rough and tough mais, dans les faits, c'est un pauvre type qui jappe comme un caniche dont on pourrait se débarrasser d'une chiquenaude en d'autres temps et d'autres mœurs.

Comme la mode est aux «personnalités fortes», les médias et les maîtres des nouvelles n'en ont que pour les grosses mâchoires carrées qui gueulent comme des ignorants anxieux et effrayés au moindre coup de vent.
Ces «personnalités fortes» sont intrinsèquement des larves lorsque l'on dissipe l'écran de fumée derrière lequel ils se cachent comme autant de magiciens d'Oz. Ils se donnent des airs de grandeur à défaut de l'atteindre par l'esprit. Ils duperont les spectateurs jusqu'à l'effondrement de leur magie.

Ce n'est pas pour rien que Hitler s'en remettait à la magie. Cette «personnalité forte», élue démocratiquement par d'honnêtes Allemands, n'était en fait qu'un avorton au plan spirituel. Ce raté ne pouvait que s'en remettre à la magie, aux activités récréatives en commun et aux jeux pour se donner des airs de Grand Chef porté sur un bouclier par sa horde d'esclaves.

***

Évidemment, la magie finit toujours par s'évaporer.

Il vient toujours un temps où la «personnalité forte» se retrouve tout nu comme dans Les habits neufs de l'Empereur de Andersen.

Tout nu avec sa mâchoire carrée et ses billevesées de «personnalité morte».

Tout nu comme un ver.

Tout nu comme un con.


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