Je récite de mémoire l'évangile de Mathieu. Je suis trop lâche pour vérifier la référence exacte. Google me dit que c'est Mathieu, chapitre 5, verset 6.
Je m'accroche à cette phrase ce matin comme je m'y suis accroché depuis ma tendre enfance.
Le Jésus de mon enfance, sous l'influence de mon père, était bien plus près de Michel Chartrand que d'une quelconque charogne de l'Église qui baise des enfants et vote conservateur.
Ce qui fait que j'ai délaissé l'Église, Dieu et ses saints reproduits en série pour nous faire douter de la justice.
Pourtant, les mots sont demeurés dans ma mémoire. Le Verbe s'est fait chair. In principio erat verbum et verbum erat apud deum...
J'ai beau avoir chassé le surnaturel de mes idées qu'il revient parfois au galop, comme une consolation, pour m'aider à croire qu'il sera un jour plus facile à un chameau d'entrer par le chas d'une aiguille qu'à un riche de se cacher de ceux qui n'ont pas connu le paradis de leur vivant.
D'une digression à l'autre, ma mémoire n'est pas toujours solide.
Je me souviens vaguement d'un dirigeant athénien qui avait condamné un riche à balayer les rues d'Athènes après l'avoir dépossédé de sa fortune pour la remettre au peuple affamé. Il me semble que c'était Périclès mais je n'en suis pas certain. J'ai beau googlé que je ne trouve rien.
Cela dit, les antiquités vivent en moi comme une consolation.
Je trouve dans l'histoire toutes sortes de raison de m'inquiéter et, paradoxalement, toutes celles qu'il faut pour ne pas m'en faire.
Le monde va changer, inexorablement.
Que nous le voulions ou pas, Héraclite remarquait que l'on ne se baigne jamais deux fois dans les mêmes eaux d'une rivière.
Où veux-je bien en venir?
À la justice pardi!
À la fucking justice!!!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire