lundi 27 juillet 2009
Lectures
Toute lecture qui ne suscite pas la passion est une lecture inutile. Ça vaut même pour la physique quantique ou le bowling. Une bonne lecture ne peut être que passionnante. Autrement, faut être con pour s'ennuyer et trouver son pied en s'ennuyant.
Ce qui fait que je ne lis généralement que de bons livres. Les mauvais, j'en ai certainement lus beaucoup plus dans ma jeunesse. Comme je ne suis plus à l'âge des mortifications, je ne saurais vous recommander que des livres intéressants. Vous pouvez me faire confiance: je déteste m'ennuyer. Pas question que je vous fasse lire Heidegger ou les poésies de jeunesse d'Adolf Hitler. Il y a toujours bien des limites bon sang!
Bien sûr, il n'y a pas que de bons livres. Il y a aussi des belles plages, des nuages, des femmes, des radis. Il y a de tout. Et tant qu'à lire, aussi bien y trouver un peu son pied.
J'ai de belles lectures en chantier. Dont Les contes d'Odessa d'Isaac Babel, traduit par A.Bloch et M.Minoustchine (Gallimard, 1967).
Cela faisait des lustres que je voulais mettre la main dessus. De petits contes déjantés de la communauté juive d'Odessa, du temps de la révolution russe. C'est expressionniste à la puissance mille et cela rappelle un tant soit peu l'univers des films de Kusturica, dont Le temps des gitans n'est certainement pas le moindre.
Je vous parlerai bientôt de Zhuāng Zǐ. Je suis plongé dedans et savoure chaque chapitre avec un ineffable sourire en coin. Comme si le pâté chinois de mon enfance faisait enfin effet. La proverbiale sagesse de Confucius en ressort toute ébranlée. Comme pour le célèbre match Diogène de Sinope contre Platon. Platon K.O. au premier round. Platon qui dit que l'être humain est un animal à deux pattes sans plumes et Diogène qui lui pitche un poulet déplumé en pleine face disant aux platoniciens rassemblés-là: «Voici l'homme de Platon!»
C'est simple en sacrement, le cynisme comme le taoïsme... C'est blagueur au maximum. Tu ne peux pas lire sur les cyniques ou bien les taoïstes sans être de bonne humeur. Ils sont trop comiques.
J'y reviendrai.
Alléluia.
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bien pensé et bien dit.
RépondreEffacerbonne journée à toa.
Toa itou.
RépondreEffacerhé! "le vrai classique du vide parfait", c'est de Lie Zi, pas de Zhuang Zi. tous les deux des "Zi", mais pas pareil avant. héhé!
RépondreEffacerje le dis pas pour t'emmerder ou faire mon petit malin, mais parce que ça m'intéresse. et vu que j'ai cherchés quelques bidules en prenant tes références pour référence, ben je me permets de revenir à la source pour rectifier l'erreur perçute.
pis tiens, un lien avec des extraits du texte :
http://www.chroniques-taoistes.com/article.php?id_article=42/
j'avais bloqué pendant des années sur le tao de lao édité en poche dans mes temps de stupeur hagarde post-biture, et v'là que tu le remets à l'ordre des jours, et en plus, avec des potes à lui qui viennent enrichir son point de vue. je t'en remercie.
puis diogène, pareil, y'a un moment que je cogite sur le peu que j'avais lu sur le personnage et ses pensées. qu'inconsciemment, ça m'irrigue, tout ça. donc, double-thank. puis bukowski, quand j'y repense. il fait partie du clan à sa manière lui aussi. lui et son minimamlisme, son art du non-dit qui suggère. bref. intéressant tout ça.
puis tiens, un morceau de magie qui me revient dans les baffles ces jours-ci :
http://www.youtube.com/watch?v=U-JmjBJAorU&hl=fr
have a nice day, man!
:)
Lee Scratch Perry a dit avec ses consoles de son ce que Lao Tseu lui-même n'a pas su écrire ni même penser.
RépondreEffacerEt celle-là est super aussi...
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