dimanche 24 juin 2007

La musique avant la fanfare

J'avais écrit que je ne ferais rien aujourd'hui, en ce jour de la Fête nationale des Québécois. La ferveur nationaliste n'est pas un sentiment que je cultive. Je laisse ça aux autres. Tant mieux si ça les divertit de voir des parades, des majorettes et des petits caporaux bardés de drapeaux. C'est la fête de tout le monde, blanc, noir et gris, je sais, je sais... Le fait est que ça m'indiffère.
Cela dit, revenons aux choses sérieuses. J'écoute en ce moment l'émission du pianiste Alain Lefebvre, sur Espace Musique. Le contenu radiophonique de Radio-Canada s'est amélioré, malgré ce qu'en pensent certains puristes de la musique classique qui se sont indignés de la réduction des heures de diffusion de la musique classique sur Espace Musique.
Alain Lefebvre présente, le dimanche à 10h00 une excellente émission de musique classique. Par ailleurs, je marche souvent le matin en écoutant l'émission de Michel Keable qui, incidemment, semble plutôt s'appeler Michel Marmen, une fantaisie que je m'explique pas. Je vous avouerai que j'aime ce style d'animation sobre et dépouillé que pratiquent les Alain Lefebvre, Michel Keable, Claude Saucier et André Rhéaume. Cela me repose des animateurs de radio tonitruants qui se surexcitent pour rien.
Espace Musique accorde plus de place aux musiques du monde. Il existe assez de chaînes spécialisées sur Internet qui font tourner du Mozart 24 heures sur 24 sans y consacrer toute une grille de programmation. Espace Musique sait mieux doser, me semble-t-il. Sa programmation, plus variée, est comparable à celle de Radio3, diffusée par la BBC.
Bon, je retourne à ma radio et à mon roman, toujours Les Bienveillantes, de Jonathan Littell, qu'il me faudrait bien lire d'une traite afin de passer à des thèmes moins sombres. Ma guitare repose dans son coin. Je vais sûrement la chatouiller un peu pour me dérouiller. Mes pinceaux aussi me lancent des signes. J'ai quelques croûtes à beurrer pour me détendre, comme le douanier Rousseau, bien naïvement et sans flaflas. Encore une fois, je sais que je ne trouverai pas le temps de m'ennuyer. La vie est vraiment trop courte.
Bonne St-Jean, pour ceux qui s'offusqueraient de savoir que je ne leur fais pas cette politesse.
Tiens, voici la programmation d'Espace Musique:
http://www.radio-canada.ca/radio2/

Et celle de Radio3:
http://www.bbc.co.uk/radio3/

3 commentaires:

  1. C'est pas Guy Saucier mais Claude Saucier! La précision est de mise!

    Personnellement, j'aime mieux l'ancienne version. Présentement, on dirait Cité-Rock-Détente pour vielles ma-tantes. On dirait que les animateurs s'écoutent parler, et surtout on y mélange des bouts d'Haydn avec du jazz, quel sacrilège! Une musique si symétrique ne peut cottoyer le chaos sans ordre!

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  2. Merci Gery pour la précision. J'ai apporté la correction sur mon blogue.

    C'est vrai que ça fait parfois Cité-Rock-Détente - mais c'est tout ce qui me semble écoutable sur les ondes hertziennes, une technologie qui doit d'ailleurs tirer à sa fin... (Il faut débourser plus de 100 000$ pour installer une petite tour radiophonique et payer les devis techniques. Pour le même prix, on peut lancer 100 stations de radio satellite.)

    Je n'ai pas beaucoup de choix sur le FM: Radio-Énergie-plate, Rock-Matante, Radio-Saint-Siège, Radio-Univarzitère, Radio-Blabla, CBC-Radio ou Espace Musique. Invariablement, je tombe sur Espace Musique pour me détendre. À moins qu'il n'y ait une bonne émission de blues ou de vieux rock sur Radio-Univarzitère.

    L'ancienne version d'Espace Musique me semblait comparable à Radio-Saint-Siège, alias Radio Ville-Marie. Elle pouvait diffuser pendant 20 semaines les oeuvres complètes de Wagner, accompagnés des propos ronflants d'animateurs qui n'étaient pas souvent de grands communicateurs. Cela faisait un peu honte au métier.

    Saucier, Keable et Rhéaume sont de bons communicateurs. Ils suscitent un intérêt certain pour la musique classique, le jazz et la musique dite du monde. Cela contribue à la mission éducative de Radio-Canada.
    Les auditeurs sont toujours plus nombreux, non pas parce qu'ils flattent le goût du public, mais parce qu'ils savent communiquer leur matière et la rendre vivante.

    Je n'ai rien contre le fait de mélanger Haydn avec du jazz, si le «mix» se fait harmonieusement. L'important c'est de savoir enchaîner en douceur sur la console.

    Je ne ressens pas le chaos dans un air de jazz, mais l'harmonie des contraires, la coincidentia oppositorum dont parlait Nicolas De Cuse...

    Évidemment, quand j'ai mal à la tête, je préfère Marin Marais à Buddy Rich.

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  3. J'ai dû retirer plusieurs commentaires qui étaient des attaques personnelles contre monsieur Gery.

    Je vous demande un peu de savoir-vivre SVP.

    Quoi qu'il en soit je ne publierai pas d'insultes sur mon blogue. J'en fais un point d'honneur.

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