dimanche 13 mai 2007

Boisclair, Duceppe, Marois, Landry, alouette!

Boisclair, Duceppe, Marois… Non, le meilleur d’entre tous pour diriger le Parti Québécois c’est bel et bien Bernard Landry. Il n’avait pas son pareil pour me faire rire quand il farcissait ses discours d’expressions latines, trait de caractère qui en dit long sur le personnage. Cela fait un peu «en réponse à votre honorée du temps…». C’est coincé, grandiloquent, trop solennel pour faire vrai. Bref, le peuple ne s’y est pas trompé et le PQ, depuis, ne s’en est jamais relevé.

Bernard Landry était l’incarnation vivante du discours péquiste : la saison des idées, l’indépendance dans 1000 jours et autres caricatures politiques qui semblent issues de l’iconographie des sectes millénaristes.

Plusieurs Québécois, comme moi, trouvaient ce discours très drôle, très distrayant, tout en étant en parfait désaccord avec celui-ci. Sûr que nous serions plusieurs à souhaiter le retour de Bernard Landry en politique, ne serait-ce que pour nous amuser comme, en France, l’on se gaussait du communiste Georges Marchais, un soviétique français pas très latiniste.

Maintenant, que dire du prochain couronnement de Pauline Marois à titre de cheffe du PQ? Rien. Sinon qu’elle faisait partie de ce gouvernement soviétique et extrêmement bureaucratisé qui nous a mené vers la ruine, qui a fait fuir 1 000 000 d’anglophones, qui a fait en sorte que les enfants sont maintenant élevés par les travailleuses sociales de la CSN, élevés par l’État, c’est-à-dire par tous ceux qui se sont chaudement placés les pieds dans l’appareil au cours des 40 dernières années de luttes sociales, parfois justifiées, mais parfois totalement déconnectées de la réalité.

Gilles Duceppe revient au Bloc Québécois comme il reviendrait au Parti Communiste Ouvrier, à la recherche d’un petit boulot dans le communautaire…

Pauline Marois s’achetait des sièges de toilettes en or pour décorer ses ministères, qu’elle voulait à la hauteur du Château de Versailles ou de Place Laurier.

Je sens que Pauline Marois pourrait faire une belle job au PQ, ne serait-ce que pour mettre un peu de push-push dans le cabinet fantôme, où ça ne sent pas très bon depuis la cuisante défaite des dernières élections. Comme le PQ ne roule pas sur l’or, j’imagine que Madame Marois saurait sûrement y faire quelque chose, ne serait-ce que par tout ce qu’elle peut connaître des fonctions protocolaires, quand c’est le temps de montrer la direction des toilettes à un ministre chinois ou bien un sous-ministre d’Absurdistan.

Cependant, je vous l’avoue tout de go, je m’ennuie de Bernard Landry. Je souhaiterais qu’il revienne, juste pour rire un brin, en français ou en latin, selon son humeur du moment, timidement agrémenté de «tabernacle» mal sentis qui ne font crissement pas naturels.

1 commentaire:

  1. Marois, c'est le contraire de Boisclair... C'est peut-être justement pour cette raison qu'on l'aime tout à coup!

    En espérant que le PQ ne se casse pas la gueule cette fois-ci!

    Mais est-ce qu'un couronnement est vraiment la solution?

    J'en discute sur mon blogue si cela vous intéresse.

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