vendredi 20 avril 2007

Fin de semaine

Trois mots: fin de semaine. Les Français préfèrent dire week-end. L'expression québécoise est plus évocatrice du fait que le français n'est pas si menacé qu'on le croirait. Certains renifleurs de pets professionnels s'amusent depuis quelques années à prétendre que le français recule au Canada et au Québec. Je ne le crois pas. Je crois plutôt qu'il évolue. Trudeau a consolidé le fait français au Canada et Lévesque a consolidé le fait français au Québec. Nous pouvons vivre en français à Whitehorse, Peace River, Québec ou Labrador City. On est sûr d'entendre Radio-Canada dans ces 4 villes-là, à tout le moins.
On entendra des gens discuter en français dans toutes ces villes. Des enfants vont à l'école française pour y apprendre à écrire «luc et son chien fido» ou «fin de semaine». Je ne crois donc pas que les choses aillent si mal que les Kommissaires de la langue française le prétendent. Je crois même que les choses évoluent pour le mieux malgré les renifleurs de pets de la langue française, que le grand écrivain Mordecai Richler avaient bien raison de ridiculiser. Au fait, avez-vous lu Richler? Non? Avez-vous plutôt obéi aux diktats du Parti qui recommande de ne pas lire les livres impies du plus grand écrivain québécois du vingtième siècle, l'équivalent de notre Gogol pour les Russes?
C'est la fin de semaine. Il va faire beau. On passe des nuits polaires au sacre du printemps en moins de 48 heures. Il fait 20 C dehors. Le soleil est presque de plomb pour nos peaux devenues trop blanches. J'imagine que vous n'en avez rien à foutre de Mordecai Richler et des Kommissaires de la langue française. Vous avez raison. Au fond, toutes ces petites chicanes n'intéressent personne et c'est pourquoi le Québec fait encore partie du Canada. Quelle est la maxime des Québécois? «Foutez-moi la paix avec la politique!»
Bon. Je peux faire avec cette maxime, surtout quand c'est la fin de semaine qui commence.
Vive la fin de semaine, donc. Et laissons la politique pour plus tard...

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