L'Action démocratique du Québec (ADQ) ne fait pas que descendre dans les sondages. Elle descend aussi dans l'estime de tous ceux qui souhaitent vivre dans une société ouverte, pluraliste, démocratique et tolérante. Ce qui ramasse pas mal de gens.
Au fond, l'ADQ choisit le chemin le plus long pour aller au pouvoir. L'ADQ se confond en imbécillité avec le défunt Parti créditiste.
La plus vulgaire opinion est élevée au rang d'une doctrine sociale et économique, dans un cas comme dans l'autre. Et la dénonciation du pouvoir se confond avec un goût pour l'ordre qui n'a de commune mesure que le désordre que l'ADQ susciterait s'il parvenait à former un gouvernement, par quelque abracadabra que j'ai peine à concevoir, compte tenu de notre réalité démographique qui désavantage fortement les idées racistes.
Il y a non seulement beaucoup plus d'immigrés, mais beaucoup plus de Québécois dits «de souche» qui ne flirtent pas du tout avec le racisme. Cela fait pas mal de monde contre soi en partant, sans compter les syndicats qui viendraient tout de suite rappeler à l'ADQ l'impossibilité d'exercer un pouvoir sans partage ici-bas, en terre sociale-démocrate.
L'ADQ ne prendra jamais le pouvoir. On parlera bientôt de Mario Dumont comme on parle de Réal Caouette, des Bérets blancs ou du conseiller de Hérouxville. Ces manifestations de folklore viennent nous faire peur de temps à autres, mais cela finit par quitter le paysage médiatique assez vite, juste parce que le gag est éculé.
LES PANCARTES DANS BOURGET ET POINTE-AUX-TREMBLES
L'ADQ a installée de belles pancartes racistes dans les circonscriptions montréalaises de Bourget et de Pointe-aux-Trembles. Mario Dumont aura de plus en plus de mal de se dissocier du rapprochement que l'on peut faire entre lui-même et Jean-Marie Le Pen. Dumont et sa bande sont des politiciens identitaires ringards qui font honte au Québec et aux Québécois. Les vieux partis ont l'air jeune comparé à ce jeune parti de louveteaux nationaleux qui voudraient que la femme reste à la maison pour faire des bébés.
C'est comme s'ils s'étaient gelés à réécouter ad nauseam la toune Dégénération du groupe Mes Aïeux. Un ramassis de clichés et de stéréotypes qui occultent les femmes et dévalorisent les progrès accomplis au nom d'une quelconque nostalgie, d'un «romantisme politique» qui dégénère trop souvent en formes plus ou moins subtiles d'autoritarisme, voire de totalitarisme.
Lisez-moi ça. Et dites-moi que j'ai tort:
Recul du français à Montréal
Bilan péquiste/libéral = Hausse de l’immigration de 22%
Solution ADQ = Politique nataliste et gel du seuil d’immigration
Sur une pancarte électorale de l'ADQ pour les élections partielles de Bourget et Pointe-Aux-Trembles
Le fascisme ne passera pas.
Salut à toi l'immigré!
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