Écrire n'est pas un droit. Cela reste un privilège, même sur l'Internet. Je me sens des devoirs envers la communauté, dont celui de soutenir la veuve, l'orphelin, le pied-bot, le pauvre, le malheureux, le malchanceux, le moins que rien, le paria, le grabataire, le vagabond, le dentiste et le galérien.
Je le fais à ma façon, sans façons, et sans beurrer trop épais. Ce qui serait plutôt épais dans le sens le plus mince...
Mince alors! Je suis au carnaval des mots ce matin. Il y a des matins comme ça où l'écriture ça ne fait pas que déplier les doigts. Je me relis en moins de deux et je me sens en forme. Quel style, ma foi, je n'en reviens pas.
Je me reprends. Ma modestie m'étouffe. Au fond ma technique d'écriture est simple. Je m'en tiens à des phrases courtes et bien ciselées. Je suis l'ordre logique du discours: sujet, verbe et complément. Puis j'y saupoudre quelques onomatopées pour donner une couleur locale. Au fond, je ne sais pas pourquoi je vous dis ça. C'est sans importance.
C'est moins important que le Tibet, le Kosovo, Pointe-du-Lac, Rouyn-Noranda et Ste-Clothilde-de-Horton.
Je n'ai mis les pieds qu'à Pointe-du-Lac, dans la liste que je viens de vous donner.
L'important c'est aussi de savoir de quoi l'on parle. Et Pointe-du-Lac est sur le bord du Lac St-Pierre. C'est là que Radisson s'est fait enlevé par les Iroquois en 1635. Radisson qui devint ensuite Iroquois, Anglais, Français, bref apatride. Un type particulier d'outlaw de cette époque qui a fondé la Hudson Bay Company. Je vous reviendrai un jour ou l'autre sur Radisson, la figure historique la plus énigmatique de Trois-Rivières, exception faite des Algonquins Capitanal et Kiwiteb.
C'est un privilège, vraiment, que d'écrire sur le ouèbe. Sans la censure d'un rédacteur en chef, un chroniqueur s'accorde toutes les libertés. Je suis parti du soutien aux pieds-bots pour en finir avec l'histoire de Trois-Rivières.
Je prouve en cela que je suis pleinement Trifluvien.
Quelqu'un qui parle sans arrêt...
Entre Montréal et Québec, on ne trouve pas plus bavards qu'à Trois-Rivières. On aménage des tas de terrasses pour inonder la rue des Forges de jacassages forcenés. C'est à qui rapportera le plus d'anecdotes sans aucun lien apparent. C'est l'art de la digression, cultivé même chez les ados, que l'on dit peu bavards.
Ici, les ados parlent tout le temps et disent plein de trucs pas rapport, comme leurs parents.
Et je n'ai encore rien dit de nos vieux... Fiou! Ils placotent à n'en plus finir: c'est étourdissant!
Vraiment les Trifluviens parlent trop.
Je vous laisse sur Everyday People, une toune de Sly & The Family Stone.
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