vendredi 25 avril 2008

CONTRE LE CHEVAL DE FER


Le cheval de fer, sous toutes ses formes, me rebute. C'est l'Indien en moi qui parle.

Pour que roulent ces maudites machines, et qu'on en produise toujours plus, on saigne la terre jusqu'à l'extinction de toute forme de vie. C'est gros ce que je dis. Je sais et je m'en tabarnaque.

C'est gros.

Pourtant, je ne joue pas au prédicateur ni à l'écologiste.

Je joue simplement à l'Indien. À l'Indien qui déteste le cheval de fer.

En ce moment, le prix du blé, du riz et du maïs monte en flèche, partout dans le monde, provoquant des émeutes, des guerres et des famines. La crise tire son origine du méthanol, un combustible produit à partir du blé, du riz ou du maïs, qui se substitue au pétrole pour faire avancer le cheval de fer.

La demande en méthanol augmente en flèche. On affame bon nombre de pays d'Afrique en ce moment qui n'ont plus les moyens de s'acheter les produits de base. La farine s'achète dix fois le prix de l'an passé. Les pauvres doivent manger des racines en nous regardant rouler dans nos chevaux de fer...

-La farine, c'est pour le cheval de fer! Ôtez-vous de notre chemin, manants! There's no way like our way!

Tchou, tchou, le cheval de fer... Comme au bon vieux temps où l'on tuait des bisons pour ne s'emparer que de leurs langues ou leurs testicules. On laissait pourrir la viande au soleil, sur le bord du chemin de fer. Tchou, tchou, le cheval de fer... Après les bisons, le blé, le riz, le maïs. Là où le cheval de fer passe, plus jamais l'herbe ne repousse.

C'est tout à fait ridicule.

Une chance que c'est presque terminé.

Parce que la civilisation du cheval de fer n'a pas d'avenir.

La civilisation de l'Indien rattrape le monde, juste à temps.

La civilisation de ceux qui sont ce qu'ils sont... Pas des gens si compliqués que ça. Pas très cérémonieux. Juste là, ici et maintenant.

Juste à temps.

Il n'est pas pire ennemi du cheval de fer que l'Indien.

Et comme tout le monde, au fond, a un coeur d'Indien, je me dis qu'il y a de l'espoir.

La solution est simple: marchez!

Ou prenez le cheval de fer en commun.

Ou trouvez-vous une maudite bonne raison.

Ou restez dans votre tipi à lire mon blogue.

Mais laissez la farine aux pauvres, pas au cheval de fer...

1 commentaire:

  1. Bonsoir,

    Corrigez-moi si je me trompe, c'est comme si une volonté secrète tente de faire une pierre deux coups. D'une part passer d'une forme non polluante de carburant et d'autre part éliminer les « indésirables », les pauvres de la planète. Moi je ne suis pas conspirationniste, mais je pense qu'il s'agit d'un plan orchestré dans ce sens. Je ne sais pas ce que tu en pense mon Gaétan, j'aimerais bien lire ton idée là-dessus.

    Merci,

    Un Drummondvillois qui veut changer de planète et qui fait du pouce en attente qu'une soucoupe volante veule bien me cueillir. :-)

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