Richard Martineau parlait cette semaine des chauffeurs d'autobus de Montréal qui baissent les bras ou quittent le métier à cause des voyous qui les insultent ou leur crachent dans la face. Il ne doit pas être facile d'être chauffeur d'autobus dans une grande ville, j'en conviens.
Cependant, laissez-moi vous raconter comment on règle ça à Trois-Rivières, dans une petite ville.
Ce matin, dans l'autobus 11 de la STTR, deux jeunes yos à casquettes qui jouaient à faire peur ont balancé une canette de liqueur vide dans l'allée centrale, au vu et au su de tous, juste comme ils s'apprêtaient à sortir.
Le chauffeur, un type patibulaire comme il se devrait d'y en avoir plus dans la profession, coupa les moteurs et n'ouvrit pas les portes.
-Heille! leur cria-t-il, ramassez ça!
Comme les deux hooligans ne faisaient rien et se mettaient à insulter le chauffeur, je lui ai prêté main forte.
-Let's go ciboire! ajouté-je. Ramassez-la, la tabarnak de calice de canette! Asti on est pas obligé de vivre dans votre christ de marde!
Les deux voyous étaient pris en sandwich entre un chauffeur chauve à l'air mauvais et un usager qui ressemble vaguement à deux armoires à glace fraîchement sorties de prison... Ça les a gelés un peu. Ils n'ont rien dit et ont ramassé la canette.
Dans le fond, je suis bien content d'être grand et gros. Cela impose le respect sans effort.
Nous avons tous continué le trajet d'autobus en sifflant de bonheur.
C'est pas beau ça?
S'il y avait plus d'adultes pour mettre leurs culottes face à ces petits enfoirés, les Montréalais ne seraient pas dans cette mélasse. En région, les petits cons on les passe au cash. C'est pour ça qu'ils vont se réfugier à Montréal pour foutre le bordel...
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