Rien n'est plus déplaisant que de discuter avec un adepte de telle ou telle doctrine qui ne laisse aucune place au doute dans ses pensées, ramenant toutes choses à son petit livre dans lequel il puise une sagesse pour le moins réduite, compte tenu de la taille de l'univers.
L'univers ne peut être contenu dans un bréviaire.
L'adepte me rebute pour sa manie de tout ramener au plus petit dénominateur commun, le programme de son parti ou le point de vue de son pape. Cela me tape sur les nerfs à vrai dire, ce profond manque d'indépendance, cette idiote soumission à l'autorité, cette abdication de sa souveraineté individuelle... Pouah! Ça me pue au nez.
Mon père me disait souvent, avec son léger accent gaspésien, «il y en a que tu leur f'rais manger d'la marde pis qu'i' diraient qu'c'est bon juste parce que le cheuf leur dit qu'c'est bon!» Mon père nous enseignait l'indocilité et ma mère la prudence, ce qui permettait un certain équilibre...
Cela n'allait pas m'aider à discuter avec les adeptes de Zorglub ou bien du chef de tel ou tel parti...
L'INDÉPENDANCE D'ESPRIT
L'indépendance d'esprit se fait moins rare, malgré tout. Le monde des idées a évolué vers le meilleur et même le pire.
L'Internet a favorisé la circulation et la diversification des idées. L'Internet a aussi favorisé l'éducation de larges pans de la population au cours des dernières années. Il y a de plus en plus d'intellectuels qui s'affichent partout et n'attendent pas l'approbation de tel ou tel éditeur pour se lancer dans la mêlée.
Il y a une invasion d'intellectuels, une invasion de bonnes femmes et de bons hommes débordants d'indépendance d'esprit.
Suis-je le seul à le remarquer?
ÇA SE PASSE D'EXPLICATIONS...
Faut-il toujours s'expliquer sur tout? L'une des scènes les plus marquantes du film American Beauty, de Sam Mendes, est sans nul doute celle-ci, qui se passe d'explications.
Ce truc que j'ai trouvé sur le net, agrémenté d'une musique de Philip Glass me fait le même effet. Je me sens juste au-dessus de toute explication en regardant cette cabane d'oiseau bercé par le vent. «Elle est retrouvée. Quoi? - L'Éternité.» C'est ce que dirait Rimbaud.
Là-dessus, je m'en vais peindre un peu. J'ai commencé quatre nouvelles toiles. Des explosions de couleurs. Je vous les présente aussitôt qu'elles seront terminées. Promis, juré. Juré, craché.
Salut mon frère,
RépondreEffacerJ'aime beaucoup cette toile : "Naturellement". Il faudra que j'aille la voir de plus près...
Christian