Être un artiste me permet de créer un monde hors de celui-ci.
J'ai trouvé mon berger et mon salut dans l'art sous toutes ses formes.
Les inimitiés et iniquités de la vie sont sublimées dans un air de guitare, un solo d'harmonica ou bien un dessin fluide et sans hachures.
Tout peut passer: tempêtes, ouragans, pandémies. Je demeurerai imperturbable à la barre de mon navire.
Je joue dans mon propre film.
Je ne serai jamais qu'un figurant dans les films d'autrui.
Dans mon film, je suis un artiste.
Que j'aie du talent ou pas m'importe peu.
Je sais que je vais créer, encore et encore, parce que ma liberté en dépend.
D'autres se lanceraient dans des tirades stoïques pour respecter l'étiquette d'Épictète.
Moi je peins.
D'autres vous diront ceci ou cela pour justifier l'injustifiable.
Moi, je vais encore faire de l'art.
On vous dira qu'il est nécessaire de, qu'il est utile de, qu'il faut absolument...
Moi, je vais jouer de l'égoïne ou de la ruine-babine.
Ce que je n'aurai pas dit sera encore plus intense que si je l'avais dit.
C'est le pouvoir de l'art qui me terrasse moi-même et m'amène toujours plus loin.
Je trouve même des réponses à des questions que je ne me posais pas.
Et puis je rêve...
Ah! comme c'est bon de s'abandonner en jouant Bella Ciao sur sa guitare...
Comme c'est jouissif de peindre un soleil entre les branches d'un arbre...
Comme c'est divin d'écrire des niaiseries inutiles pour le simple plaisir d'écrire...
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