Il m'arrive de voir le monde comme si j'étais assis tout seul sur une chaise au beau milieu d'un désert de glace. Mes yeux fixent le vide. Et ce vide me remplit.
J'ai des idées. Elles importent moins que mes actes. Et ce n'est pas facile agir, se pencher, se relever, se blesser, se stresser, se ceci ou bien cela. J'agis et j'en porte des marques. Je ne fais pas pitié. Pas plus que l'un ou l'autre. Je fais mon chemin. Je perds mon chemin. Je retrouve mon chemin.
Je traverse cette pandémie en épuisant mon stock de stoïcisme.
Je ne peux même pas dire que je sois zen. C'est trop compliqué pour que ça soit simple à expliquer.
Je suis seulement au bout de mes ressources physiques et mentales.
Il ne me reste que l'idée de cette chaise au milieu d'un désert de glace.
Je ne suis pas au bord du gouffre, ne craignez rien!
Je suis, tout comme vous, fatigué de tout ça.
Il y a pire que ça, bien entendu.
Je ne veux pas jouer au type qui, les pieds au sec sur la berge, dit de ne pas regarder les naufragés au loin mais lui qui souffre de les voir mourir... C'est tiré du roman Les frères Karamazov. Je connais mes classiques...
Je suis, comme vous, tanné.
Souhaitons-nous plus d'humanité après tout ça.
Et puis c'est tout.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire