jeudi 6 juin 2019

Les Québécois, ces Rhodésiens...

Pierre Bourgault comparaissait souvent les anglophones du Québec à des Rhodésiens qui ne comprennent pas que les Zoulous s'excitent autant contre l'Apartheid et la vie dans le ghetto de Soweto. Pour les Rhodésiens, rien de plus normal que de protéger leur monde de ces «terroristes» qui réclament des droits alors qu'ils devraient les remercier d'être encore en vie et de manger...

L'indépendantisme de Bourgault se situait dans un contexte de décolonisation. Il voyait ce qui s'était passé en Afrique et le transposait ici dans la réalité de l'«impérialisme canadian» (sic!).

Les temps sont passés et c'est maintenant au tour des Québécois de devenir des Rhodésiens, ignorant le génocide autochtone, la ségrégation, la discrimination, les ghettos, les réserves...

L'indépendantisme s'est replié sur lui-même pour ne plus secréter que du nationalisme putride et nauséabond. Bourgault, Godin, Couture et Lévesque doivent se revirer dans leurs tombes.

Les fédéralistes apparaissent jour après jour comme des personnes posées, respectueuses des droits des uns et des autres, soucieuses de corriger les erreurs de l'histoire et d'avancer tous ensemble vers une société un peu plus juste.

Les souverainistes n'étant pas tous à Québec Solidaire, il reste une large majorité de nationalistes acerbes qui veulent faire du Québec la Pologne du Père Ubu. Qu'on ne s'y trompe pas, le courant majeur de la souveraineté du Québec est maintenant du côté de la peur, de l'ignorance et du mépris des droits civiques.

Faire les beaux yeux à Donald Trump n'est pas pour aider les nationalistes québécois.

Justin Trudeau sera largement reporté au pouvoir cet automne parce qu'il incarne quelque chose comme l'avenir, malgré les pipelines et autres conneries du capitalisme international.

Le multiculturalisme canadien triomphera sans doute du monoculturalisme québécois qui s'effondrera de lui-même sans l'aide de personne, croulant sous sa propre fatuité.

La CAQ n'aura été qu'un sale épisode de l'histoire du Québec qui finira en pet foireux.

Conséquemment, je préfère demeurer sujet de Sa Majesté la Reine Elisabeth II plutôt que de vivre sous les dogmes réactionnaires des républicains à la sauce Donald Trump.

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