vendredi 27 avril 2018

Homo Medium: je n'ai rien à te dire !

Je m'adresse à toi, homme qui se croit grand de n'être qu'un restant d'écho du plus petit dénominateur commun. Homo medium. L'homme moyen qui est dépourvu de moyens.

Toi qui te crois l'individu le plus important sur Terre, toi qui ne t'intéresses à rien d'autre qu'à ton autosatisfaction de crétin narcissique.

Toi qui fais des textos dans ton char en roulant sur les pistes cyclables à pleine vitesse pour faire ton casque de bain de radiohixe.

Je m'adresse à toi, casquette à hélice, petit trèfle à deux feuilles qui rince son bécique à gaz à fond de train au petit matin devant l'hôpital ou bien dans mon quartier. Toi qui brailles de manquer d'amour alors que tu n'aimes personne.

Oui, toi qui hurles, qui cries, qui rotes, qui pètes, qui insultes, qui chies sur tout. Toi qui passes devant tout le monde dans les files d'attente, qui a l'ego gros comme l'univers et le cerveau comme un petit pois brun.

Je m'adresse à toi raclure de bidet. Fond de tonneau. Nombril du trou du cul.

Et, franchement: je n'ai rien à te dire.

Il y a plein de gens qui valent mieux que toi.

Plein de gens qui ne sont pas plates à mourir comme toi.

Plein de gens qui croient en la beauté du monde et donne du temps aux autres.

Oui des gens admirables, dignes, humains, aimables.

Oui, le monde est beau quand j'oublie de te parler.

Quand j'oublie que tu existes, toi, l'anus du monde.

Le décadent qui se vautre dans ses propres déjections.

Celui qui aime la pollution et en redemande en riant.

Je sais que tu existes mais tu ne comptes pas, vois-tu.

Parce que si l'on additionne un à zéro plus zéro plus zéro plus zéro, eh bien la réponse sera toujours un, quel que soit le nombre de zéros.

Le vide ne compte pour rien dans l'équation de la vie.

La boue finit toujours par sécher.

Tu t'enlises mon vieux. Et bientôt tu auras des pantoufles de béton. Et tu ne bougeras plus.

Désolé de ne pas t'accompagner dans la gestion de ton annihilation et ta quête de vacuité.

Ce monde manque de compassion.

J'en ai pour d'autres mais pas pour toi.

Désolé.

Vive la beauté du monde.


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