dimanche 25 décembre 2016
PEUPLE DEBOUT!
PEUPLE DEBOUT!
À chaque année, quand vient le temps de chanter Minuit Chrétiens, il se trouve des indignés pour clamer que cette chanson est à l'image de notre peuple puisqu'elle lui enjoint d'être à genoux.
C'est mal connaître l'histoire qui entoure cet hymne de Noël.
Son auteur, le poète Placide Cappeau, était socialiste, républicain et anticlérical.
Tant et si bien que nos bons curés canadiens-français la faisaient chanter avant l'office religieux. La pression populaire était tellement forte pour l'entendre qu'il ne leur restait que cette forme de déni. Pas question de faire entendre ça pendant la messe! On avait tout de même affaire à un révolutionnaire, du type comme ceux qui défenestraient les curés et les aristocrates en 1789...
Qu'on ne s'y trompe pas. Cet hymne n'est pas un appel à la génuflexion et à la résignation. Il ne suffit que d'entonner le dernier couplet et le dernier refrain pour savourer toute la théologie de la libération qu'il suppose.
Je m'insurge chaque fois que mes camarades de combat voient en cet hymne quelque chose qu'il n'est pas du tout. C'est un vibrant appel à la justice et à la liberté pour un chrétien. Bien sûr que je n'appartiens à aucune religion. Ce n'est pas une raison pour ne pas avoir une opinion à ce sujet. Après tout, je me sens près de certains chrétiens de gauche, dont feu Michel Chartrand.
Voici donc comment ça se termine.
Le Rédempteur a brisé toute entrave,
La terre est libre et le ciel est ouvert
Il voit un frère où n'était qu'un esclave
L'amour unit ceux qu'enchaînait le fer,
Qui lui dira notre reconnaissance ?
C'est pour nous tous qu'il naît, qu'il souffre et meurt:
Peuple, debout ! chante ta délivrance,
Noël ! Noël ! chantons le Rédempteur !
Noël ! Noël ! chantons le Rédempteur !
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J ' y pensais ces jours-çi , comme chaque année : ce Nazaréen qui tout au long de sa vie essaya de parler pour les pauvres , et qui voit son anniversaire ( Natal ) évinçé ( on n ' en parle pratiquement plus du tout en France - laïcité oblige ) mais on garde tout de m^me la fête - du fric - au profit de ce gros con de Père Noël ( re-Natal ) allemand tout gras - Vive le Nazaréen !
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