vendredi 17 octobre 2014

À défaut de son

Rien n'est plus précieux que les sons de la nature pour un vilain de la ville qui passe le plus clair de ses journées dans le bruit incessant des mille et une machines inventées par l'homme pour mieux le faire souffrir.

À défaut du son, j'ai rapporté cette photo. Elle ne dit pas tout. Pourtant je vous assure que ces deux petites cabanes de bois ne disaient rien en fin de semaine, toutes les deux perdues quelque part à Hérouxville.

J'étais assis devant elles à contempler les feuilles jaunies par l'automne.

Les oiseaux gazouillaient, croassaient et picoraient comme de raison.

J'étais bien, tout simplement là, loin des bruits de la ville, encore plus près de la vie brute de nos amies les bêtes.

***

Assez parlé de moi. Cela finirait par m'ennuyer moi-même.

Devrais-je revenir sur la guerre, le virus d'Ebola, PKP ou PFK?

J'ai mon opinion bien qu'elle puisse être tout à fait conne sur à peu près tous les sujets.

Mesurer le monde à l'aune de ses niaiseries confine l'auteur perspicace à un peu plus de modération.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle et la poésie, que le pré soit vert ou pas, ne se trouve pas dans la politique ni dans les formulaires à remplir par quelque vicaire dévoré de lucre à l'idée de profiter des prébendes de l'État et autres per diem de flagorneurs sans art ni lettres.

La poésie c'est comme la religion: on ne saurait toucher à l'infini qu'en-dehors des institutions.

Toutes les institutions, toutes les associations, tous les regroupements sont nécessairement prosaïques, primaires et un tantinet mesquins.

La vraie beauté n'est possible que dans l'absolue liberté, moment éphémère qui vaut bien tous les autres moments si le temps est mauvais pour tous.

L'absolue liberté ne suppose aucune définition.

La voie que je nomme n'est pas la voie pour toujours, disait un vieux sage qui traversait la Chine à dos de boeuf, c'est-à-dire Lao Tseu. Traverserait-on la Chine en char d'assaut qu'on penserait tout le contraire. Comme quoi le véhicule a quelque chose à voir avec la transmission d'une belle pensée...




2 commentaires:

  1. Ouin, beau p'tit spot!

    Rien que de m'imaginer y être me fait du bien.

    Thanks, Poetic Makwa!

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  2. A bas la civilisation MIsko... Mais enlevez moé pas mon internet haute vitesse!!! ;)

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