Il n'est jamais facile de marcher à cloche-pied sur le bord d'un muret, surtout quand on fait de l'embonpoint.
Rien d'étonnant à ce qu'un gros gras pique une plonge tête la première sur le trottoir s'il s'y adonne. La marche à cloche-pied sur le bord d'un muret ne pardonne pas.
-Ayoye viârge d'étol de craille! Ayoye maudit! cria le gros gras en question après s'être abandonné à la loi de la gravité.
Il en avait de ces idées de fou, Dan Courteau, gros gras de constitution, court de hauteur, et surnommé Gros-Dan Courteau par ses amis aussi bien que par ses ennemis.
Gros-Dan Courteau était lunatique depuis toujours. Il cherchait le truc pour casser la routine, à chaque heure, sinon chaque seconde. Bien que gros gras, il ne tenait pas en place. Quand il ne s'essayait pas à marcher à cloche-pied sur le bord d'un muret, c'est qu'il se cassait la margoulette ailleurs. Il n'aurait pas été stupéfiant de le voir faire quelque connerie du même ordre. Comme de traverser une autoroute en gambadant. Ou bien de participer à un concours de mangeur d'oeufs à la coque mariné dans le vinaigre.
Gros-Dan Courteau ne changeait pas malgré ses quarante-cinq années de niaiseries. C'était toujours le même gros gras hyperactif.
Il était de tous les sports, Gros-Dan. Il était membre du club de balle, du club de curling, du club de bowling, du club de dards, du club de hockey cosom, alouette!
Sa femme était pire que lui mais on ne la voyait jamais marcher à cloche-pied sur le bord d'un muret. Le truc de la femme de Gros-Dan c'était les produits de beauté et les petits pots de plastique pour la conservation des aliments de son Gros-Dan.
On ne connaissait pas ses parents ni ses grands-parents. C'est vrai que Gros-Dan n'en parlait jamais.
Un jour, Gros-Dan avait soif plus que de coutume.
Il avait mangé des chips et le goût de salé l'avait asséché buccalement parlant.
-J'boérais ben d'l'eau! qu'il a dit, sans même sourciller.
Et hop! Trois secondes n'étaient pas achevées que Gros-Dan Courteau buvait de l'eau.
Cette histoire ne mènerait à rien d'intéressant si je ne vous racontais pas la suite.
Et c'est justement ce que je vais faire: ne pas vous raconter la suite.
Eh oui! C'était l'histoire beaucoup trop plate de Gros-Dan Courteau.
Je n'ai rien trouvé de mieux à vous raconter.
Ce n'est pas toujours aux mêmes à se forcer pour faire la conversation...
*NDVL (Note de votre lectorat)
RépondreEffacerEst-ce que l'on pourrait attendre au moins, pour commenter, que vous vous décidiez enfin à raconter la suite où Gros- Dan Courteau s'enfarge dan'l jupon à mademoiselle Circonstance Prud'homme, représentante toujours dévouée des *Plottes d'la Paroisse (*plats Tupperware!!!)?
*Confusion bien réelle entendue dans un village.
J'étudie la question de mon lectorat avec toute la rigueur que cela suppose.
RépondreEffacerRecevez, Monsieur MakesmewonderHum, mes salutations ainsi que mes remerciements pour l'intérêt que vous portez envers ma cause, une cause qui me semble indéfendable...
Un jour pas si lointain nous serons une armée, des plus pacifique, à indéfendre votre cause et de laquelle bataille se dégagera comme une manière de victoire du vrai sur la vérité alors que sur notre flanc mou se dessinait plutôt celle moins noble du faux sur le mensonge!
RépondreEffacer-À vos lectures, braves gens, il y a tant à lire ici.
Tricheur va !
RépondreEffacer:-)