Je ne vous la ferai pas tous les jours. J'essaie de ne pas parler de politique autant que faire se peut.
Cela tient presque de l'héroïsme pour quiconque me connaît un tant soit peu.
Ce n'est pas que je sois particulièrement querelleur, c'est juste que le mépris des pauvres me pue au nez. On n'a pas besoin d'avoir lu Marx pour comprendre que la lutte des classes se poursuit sous tous les putains de régimes politiques. Y'en a toujours des taouins qui cherchent à écraser les autres, pour se prouver je ne sais trop quoi, sinon qu'ils sont la honte de l'humanité.
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Politiquement vôtre, c'est le titre de mon billet ce matin. Hou! Ça promet... Quelles conneries de gérant d'estrade je vais sortir là? Grattons un peu pour voir...
Prenons notre système politique, tiens, notre monarchie constitutionnelle travestie en démocratie parlementaire à scrutin uninominal à un tour...
D'abord, je ne changerais pas ce gruau fade contre tout ce caca stupide qui gouverne le reste du monde. On a beau crâner autant qu'on voudra, la société la plus socialiste du monde, dans le bon sens du terme, on s'en rapproche un peu. Et je dis on parce que tout ce Disneyland que je me fais dans ma tête à propos du Québec et du Canada ne provient pas de politiciens éclairés, mais bel et bien d'agitateurs obscurs qui n'ont pas craint de porter des bouts de pancartes pour que les types en cravates gouvernent du bon bord, par crainte de passer par-dessus bord.
Les mutins ont le dessus et tout ce qu'on veut, au fond, c'est un bon salaire et de quoi s'amuser. Panem et circem en quelque sorte. Du pain et des jeux. Donc, le capitaine reste aux commandes et au lieu de dire «fichtre et sapristi vous êtes des abrutis» le voilà qui dit «come on folks! have fun and get a beer!» C'est ça ou bien il crève. Et nous voilà en pleine sociale-démocratie, un système plutôt sympathique, qui ne sacrifie pas tout à fait les droits de la personne et qui permet aux pauvres de souffler un brin. Et peut-être même, ô crime des crimes pour un bourgeois qui s'achète des godemichés au sex-shop du coin, de boire une petite bière.
Ça voudrait que les pauvres n'aient que des vertus et, pleins aux as, ça ne sait pas donner l'exemple. Tu-tu-tu! Regardez la poutre qui traverse votre oeil au lieu de pitcher de la paille dans les yeux du voisin. En vérité je vous le dis, ne faites pas chier les pauvres.
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Éric Caire, candidat au "leadershit" d'un petit parti minable de province, survivance des bérets blancs et des créditistes, propose, oh que c'est fils à papa et petit-bourgeois comme mentalité, de hausser les frais de scolarité. D'abord, qu'il y ait des frais de scolarité, ça ne me revient pas en tant qu'Indien. C'est le devoir de la communauté de soutenir l'éducation des enfants jusqu'à leur adulescence s'il le faut. D'abord, un type instruit c'est toujours bien quelqu'un de plus qui sait lire, écrire et baragouiner un peu en anglais. Tout ce qu'il faut pour faire la piastre en définitive.
Victor Hugo, dans Les Misérables, faisait dire à peu près ceci à l'évêque de Digne: l'éducation devrait être gratuite pour tous, la société paie pour les ombres qu'elle produit. C'est au tout début du roman, en haut à gauche. Je vois la page 43 ou 83... L'image mentale est un peu floue... Cela devait être dans l'édition Marabout la moins chère, achetée à vil prix dans quelque bazar du livre...
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Quand toutes les shops ferment, on se dit que l'avenir est peut-être ailleurs.
Dans la fabrication de baguettes chinoises par exemple.
Un milliard de chinois qui mangent avec des baguettes, ça fait pas mal de monde en bout de ligne. Mettons qu'on vend ça une piastre. Un millard cash. Moins les taxes pis l'impôt pis le graissage politique. Je dis ça d'même moé-là. Z'êtes pas obligés de me suivre.
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J'ai jamais dit que j'étais brillant. Mais on ne me fera pas dire qu'il faut payer pour l'éducation. C'est pas vrai que les étudiants sont pleins aux as. Y'en a qui en arrache. Généralement, on ne les voit pas à l'école. Ils n'ont pas les moyens d'y aller. Et il faudrait hausser les frais, rendre l'école encore plus inaccessible, tout ça pour satisfaire le mépris de petits-bourgeois fils à papa déconnectés de la société dans laquelle ils vivent? Pouah! Elles puent vos idées, gens de l'ADQ...
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Thierry Vandal est ce grand patron de notre chère et bienaimée Hydro-Québec dont nous sommes tous et toutes, Québécois et Québécoises, les généreux et magnanimes copropriétaires. Hydro-Québec est le fleuron de notre pays. Notre sovkhose de l'électricité à bon prix que l'on vend à plus gros prix à nos voisins. On en fait du beau et bon cash avec l'Hydro.
M. Vandal, notre employé, a validé des contributions totalisant 450 000$ à deux collèges privés. Pour le collège Notre-Dame, le hic c'est qu'il siège sur le conseil d'administration du collège PRIVÉ en plus d'être un ancien étudiant. Voilà que notre employé se permet des largesses de grand prince et qu'il finance les collèges privés, alors que l'école publique manque de moyens... Il y a l'apparence d'un conflit d'intérets, pour rester poli.
Une société publique doit soutenir les institutions publiques, cela va de soi. C'est juste la grosse hostie de logique.
Tes conseils pratiques du vendredi, t'en fais pus? Je les aimais ben moi.
RépondreEffacerBonne fin de semaine Gaétan ;)
Ces conseils «pratiques» m'épuisaient mentalement. Je sentais qu'il devenait de plus en plus difficile de livrer ma science...
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