vendredi 20 mars 2009

Cabin Fever


Le printemps va débuter officiellement à onze heures ce matin. Au moment où j'écris, il est six heures et vingt-deux. Il me reste encore quelques heures d'hiver.

Au Yukon, ces temps-ci de l'année sont propices à ce que l'on appelle la cabin fever, c'est-à-dire la fièvre de l'encabanement.

C'est la période de l'année où il y a le plus haut taux de suicide et d'homicide par-delà le soixantième parallèle. Les Yukoners sautent les plombs. C'est l'hiver qui tarde à partir. C'est la sensation d'être dans les limbes, gelé, dénaturé, en attente de quelque chose qui n'arrive pas.
C'est la cabin fever.

Nous vivons à peu près la même pathologie au Québec mais sous un autre nom. Ça s'appelle «j't'écoeuré d'l'hiver en tabarnak!» Et ça pousse tout un chacun à commettre des tas de folies. Comme s'il manquait d'air dans la baraque.

Officiellement, je dis bien officiellement selon les standards astronomiques, le printemps débutera à onze heures ce matin. À partir de onze heures, la fièvre de l'encabanement sera terminée. Plus personne ne dira «j't'écoeuré d'l'hiver en tabarnak!»

Et la neige va toute fondre comme par miracle. Et les oiseaux vont gazouiller. Et les premières asperges vont pousser. Et les pissenlits vont fleurir. Et youppi!


Le printemps est arrivé rigondon-don-dé!



CONSEILS PRATIQUES
DE LA SEMAINE
Tous les vendredis matins, à heure fixe, question de finir la semaine en beauté.

Soyez prudents sur les trottoirs. Une crotte de chien qui dégèle c'est mou en jéribouère.

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