mardi 7 juin 2011

Dostoïevski et la démission des trois péquistes

Je vous ai raconté que j'étais en train de lire le Journal d'un écrivain de Dostoïevski. J'avance pas mal dans ma lecture et trouve cette ironie et ce comique qui font de Fedor un continuateur de Gogol. Dans son Journal, Dostoïevski est excellent quand il ne commente pas la politique. Sa vision prophétique et son messianisme gnangnan finit par me lasser. Par contre, il est toujours touchant quand il raconte ce qu'il voit. Dostoïevski porte de plus grands messages dans ses oeuvres littéraires que dans ses descriptions politiques.

Le Journal d'un écrivain comporte l'un et l'autre. Beaucoup de politique. Et à travers tout ça des bijoux littéraires. Comme Le petit mendiant. Ou bien Petits tableaux. Ces textes sont intercalés dans ce que je considère comme du charabia politique.

Par contre, son charabia ne manque pas d'intérêt. Dostoïevski demeure comique, même dans ses textes politiques. Sa gaieté de ton rappelle très bien celle de notre époque. On y sent une désinvolture tout à fait moderne pour traiter de sujets lourds. Il aborde ses sujets en écrivain, fort heureusement. Mais cela demeure de la shit politique quant à moi. À classer dans des archives pour ceux et celles qui s'ennuient les jours de pluie.

***

Évidemment, je m'en voudrais de ne pas être aussi maladroit que le grand Dostoïevski. Je vais tenter moi aussi de commenter la politique, pour vous montrer que cela ne mène à rien et pour me décourager d'écrire à ce sujet.

Pourtant, il faut bien marquer le temps et son époque de quelques traits ironiques pour se divertir.

Hier, trois députés du Parti Québécois ont démissionné: Pierre Curzi, Louise Beaudoin et Lisette Lapointe. Ils en ont assez de la ligne de parti. Et surtout ils se sentaient inconfortables avec la position de leur parti dans cet entubage à ciel ouvert qu'est devenu le projet d'amphithéâtre de Québecor et du maire de Québec Régis Labeaume.

On demande aux élus de l'Assemblée Nationale de voter une loi qui leur permettrait de socialiser les dépenses et de privatiser les profits, tout à l'avantage de l'entreprise privée, et payé avec l'argent de nos poches, un demi milliard minimum, pour une tabarnak de patinoire! On demande à l'État d'abolir les lois sur le contrôle des dépenses publiques! Et l'on s'étonne du mouvement? Du mouvement qui ne frappe pas que la classe politique... Du mouvement qui vient d'en-dessous...

Il y a quelque chose de pourri au royaume de la poutine.

Les trois députés démissionnaires ont remonté d'une coche dans mon estime.

Les députés de Québec Solidaire et même de l'ADQ sont demeurés dignes compte tenu des circonstances.

Le PQ et le PLQ vont payer en votes cette connerie qui s'appellera une loi omnibus.

Qu'ils la votent leur loi omnibus et vous verrez bientôt des tas de gens se promener dans les rues avec leurs cellulaires et leurs machins numériques. Ils vont faire comme ça s'est fait ailleurs. Il n'y aura pas de chefs. On ne saura pas d'où ça vient. Et ce sera là. Et toute la classe politique actuelle sera balayée, condamnée à disparaître, ouste, dégage tu pues, du balai...

C'est ma vision de la chose. Je peux me tromper. Et vous trompez aussi, ça s'est déjà vu. Je ne vaux pas mieux que les autres, qui sait.

Aussi, faites-vous votre propre opinion.

Quitte à m'envoyer chier.

Merci beaucoup.

2 commentaires:

  1. l'esprit disparait peu à peu, t'auras gangné.

    ON TE RETROUVERA

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  2. Pas d'amphithéâtre pour Labeaume. C'est remis à plus tard. Dossier à classer à côté du dossier Clothaire Rapaille. Chèque en blanc qui a foiré sous la pression populaire.

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