jeudi 23 septembre 2010

Un texte flushé

Ce matin, j'ai failli publier un texte bourré d'allusions philosophiques et de références littéraires.

J'étais rendu au huitième paragraphe. J'avais presque mille mots. J'y parlais de l'art pour l'art, du rôle des intellectuels et de toutes ces balivernes. Je citais Tolstoï et Dostoïevski, Hugo et Zola, Bouddha et Deganawidah...

Puis je me suis relu. Et je me suis dis en moi-même que j'allais nulle part avec ces billevesées.

J'ai donc mis mon texte en surluminescence puis l'ai effacé d'un clic.

La prochaine fois, je me contenterai de vous raconter des anecdotes décousues qui peuvent parfois donner l'impression que j'ai de l'oeil et de l'écoute en tant que littérateur.

7 commentaires:

  1. Agace!

    :¬)


    p.s. C'est cool de pouvoir voir à l'oeuvre un Ours/Makwa qui n'hiberne pas.

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  2. Ben c'est dommage pour nous.
    je suis bien certaine qu'un texte écrit par toi, -même truffé d'allusions philosophiques et de références littéraires- doit malgré tout être porteur de ton regard aigu que nous aimons venir retrouver ici.

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  3. C'était vraiment poche, croyez-moi...

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  4. Le plus drôle c'est que j'ai deux potes sur Facebook (eh oui j'ai même un petit site FB pour les intimes) qui me reprochent mon autocensure...

    Sacrament, c'était vraiment poche! Tout ce que j'écris ce n'est pas toujours bon. Et, heureusement pour vous, je flushe beaucoup de textes.

    Ma technique d'écriture s'apparente au surréalisme ou bien au bouddhisme. C'est presque de l'écriture automatique. J'en mesure toute la vacuité à force d'en flusher, pour me libérer l'esprit d'un texte infâme qui, justement, n'est rien d'autre qu'un texte...

    J'écris, j'efface tout et recommence sur un autre sujet. Et je souhaite y trouver un peu d'art, de l'émerveillement, de quoi me dire que je ne vous fais pas lire de la crotte.

    Il m'arrive parfois d'atteindre une forme d'illumination, un satori qui se transforme en texte qui mérite d'être lu par vous.

    Autrement, je me dis que ça ne vaut pas la peine.

    Il faut détruire pour mieux construire.

    Enfin, c'est comme ça que je fonctionne.

    Tout un commentaire fleuve, n'est-ce pas?

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  5. En effet! Et très intéressant...

    M'as essayer ça, le satori. Car qui n'essaie rien n'amasse pas mousse tu l'auras (ou pas), c'est bien connu!

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