jeudi 24 janvier 2008

On ne parle plus l'iroquois sur l'île Hochelaga

Denis Lessard, journaliste à La Presse, m'apprend ce matin que des niaiseux du gouvernement libéral du Québec auraient dissimulé des données statistiques attestant que les citoyens de langue maternelle française seraient devenus minoritaires sur l'île de Montréal. C'est tellement con que ça va se revirer contre eux, encore une fois. Dissimulé les faits, comme de la poussière sous le tapis, pour provoquer une crise encore pire que celle qui aurait pu se produire. Que c'est brillant... Pourquoi les libéraux provinciaux se tirent-ils toujours des balles dans le pied? Je me le demande et ça me désole avant même que je n'aie trouvé une réponse.
S'ils avaient laissé sortir l'étude simplement, en mettant des bémols ça et là, peut-être que nous n'irions pas vers cette semaine de déchirages de chemises qui s'annonce. J'entends déjà crier au loup les ultra-nationalistes, subrepticement soutenus par les nationalistes dits modérés, ceux qui ne font qu'applaudir quand on fait des blagues racistes sur les Anglais.
Ce sera l'Apocalypse et tout un chacun va se mettre à délirer sur la loi 101 ou sur des manières de procéder à quelque forme de nettoyage ethnique légal sur l'île de Montréal.
Les premiers concernés, pour ne pas dire consternés, sont sûrement les descendants directs des Mohawks qui vivaient sur l'île Hochelaga, le nom aborigène de l'île de Montréal...
On ne parle plus l'Iroquois à Montréal et même en Amérique du Nord. La langue iroquoise est complètement disparue. Il ne reste qu'une poignée de mots. Les Français, puis les Anglais, et enfin quoi les Européens, ont confiné les Mohawks et les autres «Sauvages» dans des réserves, comme l'ont fait les Blancs en Afrique du Sud ou en Australie.
On ne me fera pas pleurer quant à la situation du français à Montréal.
Ce qui me préoccupe le plus, c'est la situation de mon français quand je l'écris.
Selon moi, ça ne va pas trop mal.
Le français est en meilleure position pour survivre au Québec, qu'il soit ou non parlé par des citoyens dont c'est la langue maternelle. Souvent, le français est mieux servi par ceux dont ce n'est pas la langue maternelle. J'entends parfois parler des Africains et je m'étonne de leur diction et de leur vocabulaire impeccables. Ils servent bien la langue française. La meilleure manière de servir sa langue, c'est encore de produire de la culture, et non pas de nouvelles interdictions.
Nous ne serons jamais la France d'antan.
Nous ne reverrons jamais notre Normandie.
Nous serons toujours une terre en profonde mutation.
Le métissage de la société québécois est parfaitement complété.
Les temps du nationalisme est révolu.
Le nationalisme, c'est out. Ça fait ringard, toto avec un drapeau dans le cul, le thorax couvert de médailles de Lénine ou René Lévesque, bien qu'il n'y ait aucun rapport entre les deux, sinon ce foutu culte de la personnalité qui me fait vomir toutes les causes.
Les jeunes ont raison, dans le sondage publié cette semaine dans le Journal de Montréal, de reprocher aux baby-boomers leur asti de chicanes de drapeaux.
Un drapeau, c'est fait pour conduire les moutons à la tonte ou à l'abattoir.
Les Droits de l'Homme et l'environnement sont les causes qui suscitent le plus d'enthousiasme chez les moins de 45 ans.
En ce qui me concerne, je préfère les libertés concrètes, palpables, monnayables, aux libertés abstraites. Bref, j'accorde plus d'importance aux droits et libertés de la personne que je n'en accorde aux obligations envers les délires collectivistes.
Que voulez-vous, je suis de mon temps.

Le nationalisme a pris un christ de coup de vieux et c'est tant mieux.

2 commentaires:

  1. Dommage pour la nation Mohwak. Le pire c'est qu'il se font encore présenter comme les mauvais. Faut pas oublier que le sois-disnat héros du Fhurer à Groulx a volé les fourures des Iroquois.

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  2. *té hot en crisse* tu peind (de peindre)(je suis illettré et universitaire))

    bon tu peind comme je voudrai photographier

    je veu de tes toiles....

    http://www.flickr.com/photos/benoitpaille/

    p.s beaucoups de second degré dans mes photos

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