vendredi 18 janvier 2008

HOMMAGE AU PIÉTON


Il n'y a pas que du malheur associé au fait d'être piéton. Marcher, c'est encore la meilleure manière de se tenir en forme et, de plus, ça vous informe sur l'état du monde bien plus qu'un bulletin télévisé ou bien une balade en automobile.
Marcher, c'est comme rêver à voix haute. Je ne veux pas dire par là que je parle à voix haute quand je marche. Je me retiens. Sauf pour chanter. Tant qu'à passer pour un fou, aussi bien que ce soit en chantant, comme le chantait Sardou.
Je chante tous les jours, en partie parce que je marche, que je vois des arbres, des oiseaux, des nuages, de la neige, de la pluie, etc.
Si je prenais l'automobile, j'en perdrais tous mes chants, comme le savetier de la fable de La Fontaine.
Quand je marche, j'ai l'impression de reprendre contact avec la vie dans son ensemble.
Quand je suis dans un véhicule, j'ai l'impression de n'être qu'un écrou, un rouage, une flaque d'huile...
Je ne cacherai pas que je déteste viscéralement les automobiles et encore plus les automobilistes de Trois-Rivières, Québec ou Montréal.
La rage au volant est partout.
On chauffe comme des fous et on agit envers les piétons comme des gens qui ne savent pas vivre.
Au Canada anglais, je l'ai expérimenté, toutes les automobiles s'arrêtent quand un piéton se présente pour traverser la rue. Ici, au Québec, toutes les automobiles foncent sur lui pour le frapper.
Il est normal de ralentir quand une créature aussi fragile qu'un piéton traverse la rue.
Vous ne trouvez pas?
Aux Indes, on ralentit pour une vache sacrée.
Ici, est-ce qu'un humain est aussi sacré?
Je me le demande.
Quoi qu'il en soit, je vais tout de même marcher d'ici peu. Je vais partager une bonne bouffée d'air frais avec les automobilistes...
Ah! J'oubliais...
Hier, à l'épicerie, il y avait un cave qui laissait tourner le moteur de son auto pour rien. Il était stationné dans la zone de livraison et il s'amusait à gazer une dizaine de personnes qui attendait dehors, tout près. Que doit-on faire avec des caves comme lui? Devrait-on lui enlever son permis de conduire, puisqu'il ne sait pas comment bien se conduire en présence d'humains?

2 commentaires:

  1. J'irais bien prendre une marche avec toi. T'inquiètes pas, je suis hétérosexuel. Aller prendre une marche et jaser d'un paquet de sujets les plus éparses, épais, et stimulants, les uns que les autres. Me semble que ça me (nous ?) ferait un grand bien de sortir de ma solitude. Une solitude assez pleine, avec ma femme, ma chatte, mais une solitude routinière qui me pèse souvent sur les épaules. Pour les piétons potentiellement écrasables par les « Totomobilistes », tu as raison, ici (Drummondville) c'est aussi dingue qu'à Trois-Rivières, c'est risqué de simplement marcher pour admirer la vie qui circule un peu partout autour de nous. En passant, je connais bien Trois-Rivières pour y avoir resté pendant un bon 15 ans, je demeurais à T-R-O, sur la rue De la Montagne, ensuite sur Côte-Richelieu, un peu en bas de la voie ferrée, pas loin du Carrefour. Ça fait un bail que je ne suis retourné dans ce coin là, un bon 9 ans. Ma ville me manque. Bon, assez d'apitoiement, et salut bien !

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  2. Pourquoi tu parles jamais des jaywalkers?

    Y a pas juste les automobilistes qui peuvent être colons...

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