L'année 2020 est mauvaise pour n'importe qui, n'importe quoi et n'importe comment.
C'est mon mantra pour me permettre de passer au-travers de celle-ci.
L'atmosphère est lourde un peu partout. On sent la méfiance chez les uns et même chez les autres.
La crise sanitaire se poursuit avec pas beaucoup plus de moyens que lors de la 1ère vague survenue en avril. Il y a risque de pénurie pour plusieurs produits sanitaires indispensables. La charge virale diminuera-t-elle? Serons-nous encore exposés à la malignité de l'envahisseur microscopique?
Et le pire, c'est qu'un seul employé qui tombe malade peut entraîner le retrait préventif de la moitié du personnel. Je me suis retrouvé pratiquement seul à travailler en avril. Je devais faire à peu près 18 heures par jour (et nuit!) sinon plus. J'étais vraiment au bout du rouleau au bout d'une semaine. Fourbu de travailler auprès de personnes contaminées avec tout l'attirail plus ou moins efficace. Surtout sans masque N95, lequel semblait réservé aux ambulanciers et aux médecins qui nous rendaient visite.
Bref, je suis sur le qui-vive. Je suis en attente préventive, prêt à mener un autre grand combat de ma vie.
J'écris et peins peu pour le moment. Je trouve plus de temps pour gratter ma guitare; pour jouer du clavier, de l'accordéon ou de l'harmonica.
Je n'essaie pas de rester zen. C'est le zen qui reste en moi...
Que puis-je faire? Pas grand' chose cette année, sinon mon boulot, pour ne pas dire mon devoir.
Admettons que c'était vraiment la fin du monde, ou bien d'un monde, je me sentirais en position confortable. J'aide mon prochain au lieu de lui faire sauter la cervelle. Je suis du bon côté plutôt que du mauvais. Qu'aurais-je à me plaindre? Je sers la vie alors qu'elle est si fragile, tant pour moi que pour vous.
Je m'étonne d'être aussi calme et d'avoir évacué naturellement tant de colères. Je n'ai pas trop de mérites. Je n'écoute jamais la télé. Je me tiens assez loin des nouvelles formatées par Québecor. Quelques bribes de science ça et là me suffisent amplement cette année. Les crises de bassinette des enfants-rois qui ont commencé à grisonner, non merci pour moi.
Oui, l'année 2020 est surtout difficile pour les pervers narcissiques, pour ceux et celles qui avaient l'habitude de flasher. Plus rien ne brille cette année. Les ego trips sont au point mort de l'intérêt public. Chacun s'est retiré dans sa chaumière pour refaire le film de sa vie sans intermèdes ni commentaires. Les orgueilleux qui ont besoin du regard des autres pour se donner raison sont délaissés, abandonnés, esseulés. Les autres en profitent pour faire un peu plus d'introspection et moins de ce ridicule tapage de poitrail gorillesque qui caractérise les niais et les fats.
Donc, j'attends 2021 avec impatience. J'ai la stupidité de croire que ça ne pourra pas être pire.
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