mardi 26 novembre 2019

Rêver

Il n'est pas facile de créer alors que tout se déconstruit autour de soi dans un chaos que même Jérôme Bosch n'aurait su le concevoir.

On doit reprendre sur soi-même. Ne pas se laisser happer par tout ce qui vous enlève de la mine dans le crayon. C'est-à-dire qu'il faut rêver.

Pour ce qui est de rêver, Balthazar se vantait d'en être un spécialiste.

Pour le reste, il ne s'en souciait pas trop.

C'était un homme ordinaire au prénom peu commun qui avait un écart normal d'un oeil à l'autre. À peu près celui d'un oeil pour tout dire. Le sien bien entendu. Que ce soit celui de gauche ou de droite. Ils étaient symétriques et pareils. Ce qui vous permettra de comprendre qu'il est à votre avantage de ne pas me perdre en détails superflus.

Balthazar rêvait qu'il était caissier chez IGA mais qu'il avait des nuages en guise de souliers. Les gens passaient à la caisse et Balthazar volait d'un bout à l'autre de l'épicerie, chaussés de nuages.

Un autre rêve étrange était celui de ce poisson rouge qui disait coucou. Rien que ça. 

Ah oui! Il y avait le parapluie mauve et gris. Un parapluie mauve et gris dans le désert du Sahara. Balthazar vient pour le prendre et il se transforme en girafe. La girafe se met à danser un charleston. Et puis Balthazar pleure toutes les larmes de son corps en criant Superstar!

Ils sont fuckés les rêves de Balthazar.

J'oubliais de dire que Balthazar est égyptologue amateur.

Il collectionne des vidéos à propos de l'Égypte des pharaons sur YouTube.

Il ne sait pas lire les hiéroglyphes. Du moins pas encore.

Balthazar vit dans un tohu-bohu au fin fond de l'Amérique de Vespucci.

Et il rêve n'importe quoi.

Comme tout le monde.

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