Je suis un couche-tôt tout autant qu'un lève-tôt. Je profite de la nuit pour dormir et me lève avant l'aube pour savourer mon premier café en toute quiétude.
Il m'arrive malheureusement d'être perturbé par les hurlements des drogués et autres ivrognes qui déambulent sur les trottoirs du centre-ville.
C'était le cas ce matin.
-Une, deux! Une!!! Gauche-droite! Gauche-droite! jappait un cave,
-Qu'est-cé qu'il a pris celui-là? me suis-je dit en moi-même. Un autre imbécile qui est sur le crystal-meth et se croit de retour d'Afghanistan...
-Une, deux! Uneee! continua-t-il de plus belle.
Ma blonde se lève et, plus curieuse que moi, regarde par la fenêtre.
Un régiment de trente cadets est au garde à vous sur la rue Niverville, à trente pas de chez-nous, devant la boutique de la coiffeuse...
-C'est pas un ivrogne, c'est un régiment de cadets qu'elle me dit,
-J'ai mon hostie d'voyage! que je m'étonne d'ajouter en regardant moi aussi par la fenêtre.
Que peut bien faire l'armée dans les rues de Trois-Rivières à six heures du matin? Pourquoi un régiment est-il stationné à trente pieds de notre logement?
Mystère et boule de marde.
Je regarde par la fenêtre trente secondes plus tard. Le régiment est parti.
Attendait-il leur tour pour une coupe de cheveux?
S'en allait-il déjeuner à la Binerie Chik au coin de la rue Niverville?
Je n'en sais rien de rien.
Les ivrognes du centre-ville sont de plus en plus surprenants par les temps qui courent...
Les cadets seront toujours des cadets - Ivrognes ils sont de bons cadets ou de mauvais cadets - ou m^me sans être ivrognes - Le vent et les sapins font de la musique ...
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