jeudi 21 janvier 2010

Crétins de psys-à-deux-cennes

Le pauvre petit revient de Haïti et il a vu la terre trembler.

Il y a eu des blessés et des morts.

On l'a ramené ici et toute une pléthore de pauvres cons se sont mis à parler de thérapie et de psychologie à deux cennes pour le soigner.

Ce qu'il a vécu est triste mais il est en vie. La vie, c'est réjouissant quand on a vu la mort de très près. Ce jeune sinistré, depuis la semaine dernière, en sait bien plus long sur la vie que tous ces mécaniciens de l'âme qui veulent poser leurs sales formulaires dans sa tête. Épargnons-lui ce mauvais sort s'il-vous-plaît...

Voilà que les psys-à-deux-cennes se jetteront dessus comme des vautours et déjà cela me donne envie de vomir sur ma société riche, une société malade dans la tête et pas trop solide sur ses jambes si vous voulez mon avis.

Pendant ce temps, des milliers d'enfants et d'adultes crèvent de faim et de soif à Port-au-Prince et aux alentours. Ils ne verront jamais de psy-à-deux-cennes et se porteront mieux s'ils trouvent de quoi à boire, manger et survivre. L'estime de soi et les psys-à-deux-cennes, c'est pour les pays riches. Pour les pays plus que pauvres, il faut juste du riz, du pain, de l'eau...

Les sociétés riches sont indignes. Les mollassons hypersensibles et gluants, les dépendants affectifs et les malades mentaux qui s'ignorent ont la cote.

Que ferait-on sans cette psychologie à deux cennes qui nous réconforte devant le malheur, la merde et la mort?

On deviendrait des hommes et des femmes, tout simplement.

Assez forts pour se relever dans le malheur.

Assez forts pour l'entraide, la vraie, qui se jauge avec l'effort physique et pas seulement avec des discours creux.

La foi n'est rien sans la charité et l'intelligence sans le don de soi, c'est juste du calice de braillage de tarlais sale. De la bouette mentale pour des fuckés d'la calotte qui se pensent pour de grands esprits parce qu'ils ont lu le manuel de Kid Kodak, un épais qui ne sait même pas attacher ses souliers et trouve réponse à tout.

Le pauvre petit sinistré de retour dans notre belle société riche se fera fouiller le cerveau par les psys-à-deux-cennes. On lui paiera une sortie à Disneyland.

Les enfants demeurés là-bas, dans la zone du séisme, devront tout simplement digérer ce qu'ils ont vu, relever leurs manches et travailler jusqu'à bout de souffle. Ils deviendront grands et forts, avec un peu de chance. Et peut-être qu'ils ne passeront pas tout leur temps à pleurnicher en pensant au passé.

3 commentaires: