dimanche 7 septembre 2008

La simplicité involontaire?

Ça fait déjà quelques temps que je blogue.

J'écrivais quotidiennement sur mon site Internet, hébergé par Geocities, de 2001 à 2002.

J'ai tout flushé au bout d'un temps. Il n'est resté de cet épisode qu'un manuscrit en ligne depuis belle lurette, que j'avais intitulé La simplicité involontaire. Le manuscrit est sur le ouèbe depuis 2002.

J'ai envoyé ce manuscrit à toutes les maisons d'édition. Le seul qui m'ait répondu, c'est le gars qui s'occupe des Intouchables. Il m'a téléphoné pour me dire qu'il y avait deux ou trois trucs intéressants dans mon manuscrit mais qu'il ne le publierait pas. «S'il était retravaillé, peut-être, si tu changeais telle ou telle expression», qu'il me disait tandis que je ronflais en l'écoutant. Il voulait que j'aille prendre une bière ou un café avec lui, comme il était de passage à Twois-Ivièwes. Je lui ai dit de laisser mon manuscrit au bar d'où il m'appelait et que j'irais le reprendre le lendemain... quand il serait retourné à Montréal.

La simplicité involontaire a poursuivi son chemin sur le ouèbe. J'ai mis mon manuscrit en ligne et, allez-y tous, lisez ce que vous voulez, imprimez, copiez, collez, je m'en tape. Je n'ai pas écrit ça pour mes tiroirs. C'est fait pour être consommé tout de suite. Je n'étais pas pour laisser la soupe se refroidir.

Or, le titre et le fond du propos semble m'avoir été piqué par Alain Samson qui a publié, en 2006, un livre intitulé... La simplicité involontaire.

Je suis habitué de voir des gus venir fouiller dans mes poubelles. Je ne m'en formalise même plus.

Peut-être que je devrais faire des conférences, moi aussi, sur La simplicité involontaire et récolter le pactole.

Évidemment, cela me met face à un dilemme. Soit je poursuis pour plagiat ou soit je renonce à mon titre, à mon livre, et je me brode un petit quelque chose avec ce qu'il reste de tout ça. Je pourrais intituler ça «Tabarnak!» mais ça ferait un peu court.

Il se pourrait, aussi, que Samson ait trouvé tout ça tout seul, sans chercher plus loin, par hasard. Au fond, La simplicité involontaire, c'est nul comme titre, je m'en rends bien compte.

Je devrais m'en vouloir de créer autant de clichés, tous les jours.

C'est rendu que même à la radio, dans ma région, on passe des pubs où l'on prononce Trois-Rivières comme je l'écris, à la blague, pour imiter le patois local: Twois-Ivièwes...

Twois-Ivièwes
parce que les Trifluviens prononcent les «ères» en «èwes»: stagièwe pour stagiaire, ucuté-èwe pour UQTR, fèwe au lieu de faire.

Prenez, pigez, pillez. C'est gratuit.

Pourquoi s'en priver?

3 commentaires:

  1. Je croyais que c'était le Dr Mongeau, et non ce Samson, qui avait écrit un premier livre sur le sujet.

    Autrement, t'as pas remarqué que tu as largué le deuxième r de Trois-Rivières ? Ca devrait donc donner : Twois-Wivièwes...

    À part ça, en fait, je me donne surtout la peine d'écrire ce commentaire pour te dire que ton Bleu Nuit, là, il est un peu petit à regarder, mais je le trouve magnifique quand même.

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  2. Je voulais détourner de son contexte une formule connue. Je connaissais déjà le livre du Dr Mongeau, bien sûr, et je me suis donné cette facilité de réunir mes textes sous le titre de «La simplicité involontaire». Je n'en parle qu'en introduction de ce recueil de récits et anecdotes. C'était un prétexte dans tous les sens du terme. Si le titre a été repris par quelqu'un d'autre, Alain Samson mettons, eh bien ça prouve que c'était vraiment un titre nul à chier. Donc, je vais modifier mon manuscrit en ligne en fin de semaine. Je vais enlever toute référence à la simplicité involontaire.

    J'ai largué le deuxième r de Trois-Rivières pour coller le plus près possible de ce que j'entends, défi qui serait plus à la hauteur d'un linguiste chevronné que d'un écrivain aux heures des autres.

    Le fait demeure qu'il me semble entendre souvent Toua-Iviè... j'écris Twois-Ivièwes pour rappeler plus facilement Trois-Rivières... Cela dit, j'ai écrit Twois-Wivièwes dans des billets précédents. Quelle serait la formule la plus efficace? Je me le demande encore.Toua-Iviè?

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  3. Je m'ouvre une bièwe à ta santé.

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