dimanche 8 mars 2015

Un congé férié pour la journée de la femme

C'est aujourd'hui la journée internationale de la femme et je me prépare à une manifestation contre l'austérité. D'ici deux heures je serai dans la rue avec mes frères et soeurs de combat. Pour le moment, je suis bien au chaud devant mon clavier à me questionner sur cette Journée de la femme qui n'est toujours pas un congé férié.

Nous avons un jour férié pour le Nouvel An, pour Pâques, pour la Fête de la Reine (alias Fête de Dollard-le-tueur-d'Indiens convertie en Fête des Patriotes au Québec pour envoyer chier les Orangistes canadiens), pour la Fête nationale du Québec, pour la Fête du Canada, pour la Fête du travail et, enfin, pour l'Action de Grâces et pour Noël.

À mon avis, il manque quatre jours fériés à notre calendrier: la Journée de la femme le 8 mars, la Fête des travailleurs le 1er mai et la Fête des aborigènes le 21 juin. On pourrait aussi penser à une fête pour souligner la lutte contre le racisme, quelque chose comme le pendant du Martin Luther King Day américain. On pourrait prendre la même date, soit le troisième lundi du mois de janvier, pour souligner avec nos voisins américains la nécessité de nous rappeler les combats menés pour l'égalité des droits sur tout le continent.

Entre le Nouvel An et Pâques il y a un gros trou de trois mois sans jour férié. Cela ferait du bien d'en obtenir un ou deux de plus.

Les femmes continuent de subir les effets de la discrimination un peu partout dans le monde, même ici. Qu'une femme tente de devenir Première Ministre et vous verrez toutes les charognes du Québec murmurer qu'elle devrait se faire tirer. Les femmes occupent de moins bons emplois avec de moins bons salaires parce que l'on privilégie encore la violence et l'intimidation masculines dans toutes les sphères du pouvoir.

De plus, l'intégrisme religieux, protégé par nos chartes, nous rappellent que nos chartes ne protègent pas toujours les femmes victimes des religions. La suprématie de Dieu, qui ne peut s'appeler Déesse, m'incite à penser que les femmes ne sont pas encore sorties du bois. Il fait encore sombre dans notre monde où l'on prétend que la femme est libre. La culture du viol est toujours présente. Les femmes, quand elles fraient avec le pouvoir, se font encore traiter d'hystériques tout juste bonnes pour le magasinage.

Les femmes représentent grosso modo 52% de la population humaine. Et elles sont encore traitées comme du bétail. Leur combat pour leur affranchissement mériterait depuis longtemps d'être reconnu par l'attribution d'un jour férié, pour que tout un chacun se rappelle que leur émancipation n'est pas négociable.

Je dois maintenant me préparer pour ma manif contre l'austérité. J'aurai une belle pensée pour ma mère, ma conjointe, ses filles et toutes celles qui travaillent à petit salaire pour nous rappeler que la lutte doit se poursuivre. Les femmes sont encore une fois les premières victimes de l'austérité libérale. Les femmes ne comptent pour rien au sein du gouvernement libéral et servent encore de potiches qui répètent ce que les hommes ont décidé.

Pour finir, je vous laisse sur ce petit texte en rappel intitulé Les femmes ne sont pas des pieds de cendriers. 






2 commentaires:

  1. Qu ' en est-il , pour vous , du féminisme - et donc de la-dite : journée-de-la-femme ?
    Avant que de commencer à en parler , je veux juste parler d ' un dessin que j ' avais rencontré sur internet qui montrait , avec les symboles mâle et femelle ( rond + croix - ou rond + fléche oblique ) , le calendrier annuel où la journée de la femme étaitmarquée de son symbole féminin , et tous les autres jours du calendrier marqués du symbole masculin !
    ( je n ' ai pas marqué l " adresse " de ce dessin )
    Pour moi , le féminisme ne fait aucun doute -
    Je veux dire que l " égalité " homme-femme est une réalité personnelle et partagée -
    Je ne conçois pas + la supériorité masculine que la supériorité féminine .
    J ' aime tellement ma femme ( la ) comme mon alter-égo différente !!!
    Je vois bien que d ' aucuns , aucunes , ne voient pas comme moi - / mais je n ' arrive pas à me départir de ma vision où ma ( la ) femme vaut autant que moi - merveilleux partage enchanté d ' égalité ! -
    En recherches sur internet , à propos des visions arabes , j ' y vois que la femme y est au service de l ' homme , que son intelligence est la moitié de celle de l ' homme , que l ' homme est son maître ... etc !!
    Ca n ' est absolument pas ma façon de voir les femmes ni nous les hommes !!
    Autant j ' entends respecter des point-de-vues qui ne sont pas les miens , autant j ' entends que l ' on me respecte/ et entends bien me faire respecter/ dans ma vie - dans mon pays .
    Nous avons un problème de cet ordre actuellement avec les populations musulmanes , qui sont trrrrès nombreuses en émmigration chez nous -
    Je comprends qu ' ils sont dis-respecté-e-s par nos capitalistes dans leurs pays ( encore qu ' ils ont aussi leurs capitalistes tyranniques ) mais je revendiquent qu ' ils-elles nous manquent de respect quand ils mettent en cause notre rapport hommes-femmes .
    Merde !
    Quand nous allons chez eux , nos femmes ne sont-elles pas obligées de mettre le voile ?
    Pourquoi quand ils viennent chez nous leurs épousent ne seraient-elles pas obligées de l ' enlever ?
    Il ne s ' agit pas de les afficher en position indécentes !
    Ne se privent-ils pas de traiter nos femmes de putes ??? ( et nous ) -
    Leurs télévisions ne se privent-elles pas de montrer des femmes dans des shows hyper-sexys ?
    J ' EXIGE le respect que l ' on doit à MOI , à MA FEMME , à tous mes amies et mes amis -
    En fait , tout çà m ' emmerde profondément - je ne veux que partager tout ce bonheur avec ma femmes adorée et avec ceux et celles qui voient la vie comme çà .
    Que le emmerdeurs-ses se tiennent sur leur gardes , je serai sans pitié !
    LovE - à tous et toutes -

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  2. Nous sommes à plusieurs égards l'une des sociétés les plus avancées du monde eu égard aux droits des femmes. On ne viendra pas souiller ces droits avec des discours et des idéologies moyenâgeuses. La limite est atteinte. Ça ne passe plus.

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