mercredi 4 septembre 2013

Chers lecteurs, chères lectrices

Du temps de Gogol et Dostoïevski, il leur semblait naturel de s'adresser directement à leurs lecteurs et lectrices tout en écrivant leurs récits.

Chers lecteurs et lectrices, je ferai tout comme eux. 

Je tiens un tant soit peu le journal d'un écrivain avec le peu de talents que j'ai conquis à force de lire des tas de trucs déplaisants. Je flaire l'air nauséabond du temps et mes propos ne sont jamais paroles d'évangile. Je m'engage parfois au profit d'une cause pour donner du corps à mes valeurs. J'engage parfois mon esprit vers des états d'âme plus éthérés afin de ne pas sombrer dans une forme de psychose politico-religieuse. 

Mes contes, fables et fariboles me délivrent de la tentation de devenir un de ces esprits de sérieux qui faisaient fulminer Nietzsche. 

Je tiens fermement en ma légèreté, bien que je puisse me prévaloir d'être pesant.

Vous ne trouverez rien sur mon blogue qui ressemble à de la stratégie. 

Je ne cherche ni à vaincre ni à perdre. 

Je scrute le monde du point de vue d'un extra-terrestre, comme le Micromégas de Voltaire. Je ne prétends pas arriver à quoi que ce soit, chers lecteurs, et vous trouve gentils de m'accorder quelque importance pour meubler votre temps.

Je reviens de vacances. J'ai totalement décroché. Même mon blogue s'est tu. 

Revenir à vous mes chers lecteurs, à l'Internet, au travail et à tout le reste, n'est pas tant de la routine qu'une évocation.

J'invoque les mânes des génies d'hier et de toujours d'alléger ma plume pour votre divertissement.

Merci de me lire, de me relire et même de commenter mes peccadilles. 

Je n'écris pas vraiment pour vous, chers lecteurs, mais je suis content que vous soyez là.

J'écris pour moi-même.

Et je vous jure que je suis mon critique le plus acerbe.

À part de tout ça, je n'ai rien à ajouter pour cette fois-ci.




2 commentaires:

  1. Je réserve mes commentaires dans un fût de chêne. Un jour, après mûrissement, je te servirai un p'tit mot millésimé "4 Septembre 2013". Juste pour que tu t'en souviennes de ce jour là.

    Kécé cé qu'tu faisais en vacance que tu pouvais pas faire en travaillant? Enh!

    RépondreEffacer
  2. Ce fût de chêne, lorsqu'il te sera échu de le percer au vilebrequin, sera sans doute capiteux comme un vin de Madère, bien que je n'y aie jamais goûté, un vin qui ne me tient lieu que de jeu de mot où le verbe se fait cher.

    En vacances j'ai surtout pris le temps de contempler, ce que je n'ai jamais le temps de faire en travaillant, ou si peu que cela ne vaut pas la peine d'en parler... Quoique j'aie cette facilité de me perdre dans la lune depuis toujours, habileté qui me permet aussi de dormir les yeux ouverts ou bien de rêver d'un monde meilleur where you may say that I'm a dreamer but the world will be as one et autres trucs de Lennon qui jouent à Rock-Détente.

    Merci de ta visite M.

    RépondreEffacer