J'ai toujours été obstiné, anti-autoritaire, incapable de diviniser le boss ou le pape. Je me les imaginais en train de chier et cela m'enlevait toute forme d'obséquiosité.
Cela dit, j'ai toujours été franchement poli. Parce qu'au fin fond de moi-même j'aime les gens.
J'ai appris de tout le monde, du plus nul au plus brillant.
Sans vous, mes frères et soeurs humains, je serais mort mille fois.
J'ai une dette envers l'humanité en somme.
Merci et s'il-vous-plaît m'ont fait grandir.
***
Je suis particulièrement sensible au manque de civilités.
Entrer n'importe où comme dans une grange sans saluer personne ne me revient pas.
Cela m'affecte dans ma politesse qui se maquille de sarcasmes et de paraboles.
À celui qui ne dit pas bonjour je répète souvent ceci: «Je connais un gars qui ne salue jamais l'monde lorsqu'il rentre au travail. Dans mon livre à moé, c'est un hostie de trou d'cul. Qu'est-ce que t'en penses toé?»
Il arrive souvent à celui visé par ma parabole de cligner très vite des yeux.
«Qu'est-cé? As-tu une poussière dans l'oeil?» que je lui réplique.
Il apprend généralement à dire bonjour lors des rencontres suivantes.
Je suis poli.
Mais je ne suis pas une carpette.
J'ai le bonheur d'avoir le physique d'une armoire à glace.
Cela me permet d'être dur avec les malotrus.
Traiter les autres comme de la marde ça ne passera jamais dans ma tête tout autant que dans mon coeur.
Merci et s'il-vous-plaît m'ont aussi fait combattre.
Je ne laisserai pas les rustres gagner la guerre de l'incivilité au nom de je ne sais trop quel clan de brutes épaisses.
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