lundi 5 octobre 2020

Aphorismes à la bonne franquette

Les mots n'expriment pas tout. Autrement on n'écrirait pas des poèmes. Les poèmes sont des tentatives de jouer une dernière fois avec les mots avant que de se taire. N'y cherchez pas la logique ou bien le sens d'un avis. L'homme ou la femme derrière le poème n'avait manifestement plus rien à dire s'il s'est mis à le chanter. 

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Je me forme bien plus que je ne m'informe. 

Je ne veux pas tout savoir. Je veux être quelqu'un de bien. Quelqu'un qui fait encore la différence entre miam c'est bon et ouche ça fait mal.

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Le plus grand mal de notre temps c'est la peur. Je croyais que c'était l'anxiété. Je me trompais. La peur est un mal plus grand. L'anxiété n'est qu'un symptôme. La peur de manquer de quelque chose nous fait surconsommer. Et comme s'il allait toujours manquer de quelque chose, on doit produire l'imprévu. Du coup, il en manquera toujours. Un c'est trop. Deux ce n'est pas assez. Il faudra des moyens de production de masse pour tout. Pour l'école comme pour l'usine. Et rien comme la peur pour huiler les machines. L'anxiété n'étant que la réaction naturelle de l'animal qui a peur de se faire broyer par sa propre machine.

Bref, la peur nous étouffe et l'anxiété n'est pas surnaturelle.

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Le bonheur tient en peu de choses. Il est plus facile à ressentir lorsque l'on n'écrit pas des aphorismes. 

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Seul un esprit au plafond bas peut mépriser quelqu'un pour la couleur de sa peau. Seul un coeur desséché peut haïr.





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