jeudi 15 septembre 2011

La culture québécoise en l'an 2482 de l'Ancienne manière de compter

Plus personne n'écrit. Plus personne ne lit. Nous sommes en l'an 2482 de l'Ancienne manière de compter mieux connue sous l'acronyme AMC. Qui va me lire? Personne. Je n'écris et ne lis que pour moi-même. Je suis spécialiste en langues anciennes et m'intéresse particulièrement à une obscure culture de la fin du vingtième siècle de l'AMC. Comme bien d'autres par ailleurs. Depuis que l'homme a atteint l'immortalité les temps sont bien plus longs qu'auparavant. Aussi s'intéresse-t-on à toutes sortes de choses pour passer le temps et se donner l'illusion de durer pour quelque chose.

Mes amis se moquent souvent de moi.

-Ah! Ce Sbertwlx! Il est bizarre! Il nous parle toujours de ces langues mortes et autres cultures fondées sur du vent! Les temps ont changé... Quel passéiste!

Eh oui. Je suis bizarre. Et passéiste.

Peut-être trop porté sur les détails, mais je ne trouve rien de mieux pour me désennuyer alors que j'entame ma cinq cent soixante-dixième année. Mon corps a été changé des tas de fois de même que mon cerveau... Je suis encore là! Et toujours aussi jeune, mais beaucoup plus introverti. Je me tiens peinard dans un coin perdu à regarder les étoiles tout en consultant mes archives.

Ils ont beau me trouver bizarre que l'on ne me fera pas décrocher de la culture québécoise, qu'ils rient ou non.

J'aime surtout leurs sacres: calice, tabarnak, cibouère, etc.

C'est chouette, leurs sacres.

Et puis c'est une variété particulière de français qui nécessite le soutien d'archives sonores et visuelles souvent introuvables. Dont le fameux dictionnaire de Léandre Bergeron, dont je tiens l'unique exemplaire existant à ce jour à ce que j'en sache.

Mais calice que je ris parmi eux... Aujourd'hui, il n'y a que la langue Binaire. On l'emploie dans tout en y ajoutant un peu de nos hyperpouvoirs transgéniques qui transcendent dorénavant le langage humain tel qu'on l'a connu en des temps plus primitifs.

Je les vois giguer sur de vieux vidéos et je ris de bon coeur. Les Québécois étaient des gens biens et pleins d'entrain.

Franchement, je me sens bien auprès d'eux. Que vous en riiez ou pas.

Foi de Sbertwlx je suis crissement content d'être le dernier humain de la Voie Lactée à pouvoir vous parler des Québécois. Car ils étaient et seront éternellement des hosties de bons Jack. Créyez-moé. M'en va's honorer leu' mémoire dans toute la galaxie tabarnak!

6 commentaires:

  1. je lève mon verre à leur santé !
    Qu'on ne voie jamais ça advenir !

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  2. Sort humain que cé d'la bonne science-friction. Passe-moi l'after-shave pour arroser ça!

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  3. Le Survenant buvait plutôt du liminent Ménard et de l'alcool de rognons de castor. L'after-shave ne fait pas partie de notre culture mais de celle des assoiffés de Toronto jouxtant le refuge de la Salvation Army.

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  4. C'était pas plutôt le juron à Flagosse Bérrichon dans "La Rue des pignons", peut-être que j'me trompe? Chose certaine dès que les nôtres de bagosseux se sont mis à l'after-shave ça été le début d'la fin pour nous. Toronto portait ombrage, même si le soleil s'lève à l'est!

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Je l'ai vu de mes yeux à Toronto, près de la Maple Leaf Tavern, sur Dunda's Street: deux ivrognes qui buvaient un succédané de Monsieur Net qu'ils s'achetaient pour un dollar. Il faisait tremper un bout de citron dedans pour je ne sais quelle raison. C'était probablement pour rappeler le goût de la Corona...

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