lundi 5 septembre 2011

Encore à propos de ma démarche artistique...

Ma démarche artistique? Je fais de l'art comme d'autres respirent. Pour en savoir plus, consulter mes oeuvres et ne me demandez pas de vous les expliquer. Si je dois m'expliquer, c'est que cela n'en valait vraiment pas la peine. C'est comme un gag qui tombe à l'eau. Un bide. Une fiente.

Toute explication est superflue. L'explication évacue l'oeuvre bien plus qu'elle ne l'explique. Plus une oeuvre est mauvaise et plus on doit déblatérer.

Une oeuvre qui se passe d'explication se rapproche du génie. S'il y a quelque noblesse dans l'acte de créer, c'est dans la production d'une création qui s'explique d'elle-même, quelque chose comme un chef d'oeuvre ou bien une oeuvre mineure qui tend vers un certain idéal de communication pour le médium mis à l'honneur.

Il est des oeuvres en arts visuels où il serait préférable d'encadrer l'artiste et son discours en oubliant tout le reste.

Dans cette vision de l'Art avec un gros A, l'oeuvre est secondaire, sinon de trop. On doit voir un jardin là où il n'y a qu'une beurrasse. Le premier qui l'a fait avait sans doute du génie. Les mille autres qui l'ont suivi étaient bêtement conformistes. Ce qui nous donne des oeuvres sur-représentées, des oeuvres sans vrai pouvoir évocateur, des oeuvres vides fondées sur la fatuité de vieux discours formels sur l'art à l'ère des blablas techniques et de l'enculage de mouches.

Il ne sert à rien de se battre contre le vide, contre cet aveuglement de l'art que l'on veut nous faire voir pour du génie quitte à nous rentrer ces oeuvres beurrassières de force dans la gorge.

C'est toujours la même vieille histoire des habits neufs de l'empereur qui se poursuit. L'empereur est nu, même s'il croit porter des vêtements conçus de tissus tellement fins que seules les personnes intelligentes peuvent les voir. Ce qui fait que personne n'ose lui dire qu'il est nu, sinon un enfant, un enfant ignorant comme tout, qui demande pourquoi l'empereur est nu... La morale se trouve dans le reste de ce conte de Andersen. Un conte pour enfants disponible en ligne, facilement.

Et pour revenir à ma démarche artistique? Eh bien, honnêtement, je n'en ai pas. Cela m'empêchera de devenir comme ces crosseurs du conte de Andersen qui tissaient des vêtements avec du vent en faisant accroire n'importe quoi à l'empereur, au roi et même à Monsieur Jourdain.

Chacun son truc. L'enculage de mouches ce n'est pas le mien. Suffit de prendre le puck et de scorer des buts.

3 commentaires:

  1. Ouais ! En tout cas, la toile que tu nous montres sur ce billet, elle me plaît ! elle vit, c'est tout plein de joie, c'est vraiment la fête ! et un autoportrait vachement vrai, je dirais, en outre. Elle me donne de la joie, cette image, à moi, ça me suffit.
    Merci, donc.

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  2. Tes paquets de gens me font penser à du Dubout coloré.

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  3. Merci à vous deux. Je retiens qu'il vaut mieux mourir Dubout qu'à genoux.

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