mercredi 24 juin 2015

Vive le Québec libre!

C'est aujourd'hui la Fête Nationale du Québec. Mon patriotisme se passe de drapeau et d'oripeaux. Je préfère pourtant le drapeau des Patriotes de 1837 à celui des curés monarchistes fleurdelisés. Ma version du patriotisme québécois est profondément républicaine et socialiste. Elle plonge ses racines dans la lutte contre l'injustice sociale d'abord et avant tout. Elle réclame des droits égaux pour tous les citoyens, quels qu'ils soient, d'où qu'ils viennent. Elle entend terminer en terre de Québec le combat pour l'indépendance mené par les Américains, les Haïtiens, les Brésiliens, les Mexicains et tous les peuples normalement constitués de l'Alaska jusqu'à la Terre de Feu. Elle vise à consacrer le Québec comme faisant partie du Nouveau Monde en se dégageant une fois pour toutes des symboles de l'Ancien.

Ma situation est complexe. Je suis un Métis, comme Louis Riel. Je suis un Québécois, comme Michel Chartrand. Je suis aussi un descendant des déportés de l'Acadie, comme Zachary Richard. Mon pays est partagé entre l'Île de la Tortue, le Québec et l'Acadie. Les Acadiens et les Métis font aussi partie de mon rêve d'un pays libre et républicain. Les Iyéyous (Cris), les Anishnabés (Algonquins), les Innus (Montagnais), les Inuits (Esquimaux), les Haudenosaunees (Iroquois), les Atikamekws et les Abénakis, pour ne citer que ceux-là, font aussi partie de mon Québec libre. 

Je n'oublie pas, au passage, tous les immigrants, Français, Russes, Africains, Irlandais, Écossais et Britanniques qui font maintenant partie de nos paysages. Je n'en oublie aucun. Même celui ou celle qui voudrait nous maintenir dans une constitution que le Québec n'a jamais signée.

Bref, c'est la Fête Nationale du Québec.

Il nous faut un pays, ne serait-ce que pour ne pas vivre au diapason des conservateurs canadiens qui nous font chier avec la Reine, la monarchie et la droite merdeuse.

2 commentaires:

  1. Moi aussi je veux que nous ayons un pays, mais il va nous falloir un peu plus de cran pour en avoir un, sinon on va continuer à végéter indéfiniment avec les libéraux et les conservateurs, jusqu'à ce qu'on se retrouve, nous le peuple québécois, dans un état végétatif.

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  2. @Julius Nonna Frans: le pays, nous l'avons déjà sous nos pieds... Il reste à le bâtir dans nos têtes.

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