jeudi 16 avril 2015

Concert de casseroles à Trois-Rivières

Moi et ma blonde nous sommes joints à un concert de casseroles qui tenait son point de ralliement dans le Parc Champlain, à Trois-Rivières, c'est-à-dire à deux pas de chez-nous.

Ma blonde s'y trouvait depuis cinq minutes. Je suis arrivé au moment où la foule, composée d'une centaine de personnes, prenait la rue pour manifester.

Ma blonde m'a raconté que les policiers ont demandé qui était l'organisateur. Tout le monde a répondu qu'il n'y avait pas d'organisateur. Il m'était donc difficile de ne pas me joindre à cette manifestation spontanée contre le capitalisme sauvage. J'ai donc emprunté les rues Royale, des Forges, Notre-Dame et Bonaventure avec mes frères et soeurs de combat.

Je reconnaissais plusieurs visages parmi les manifestants: une commis de dépanneur, un commis d'une boutique de vidéos, un assisté social, un chômeur, une enseignante, une cuisinière, un assistant-comptable, une étudiante, etc. Ce n'était pas une manif contre la hausse des frais de scolarité, comme il y en eut tant en 2012. C'était plutôt une manif contre "toutte", de ce genre de manif qui nous rapproche chaque jour un peu plus d'une vraie et authentique révolution.

Les terrasses de la rue des Forges, la rue principale à Trois-Rivières, n'étaient pas tout à fait pleines compte tenu du temps un peu frisquet. Pourtant, ceux qui s'y trouvaient sentaient sans doute qu'on ne peut rien faire contre cent personnes qui prennent la rue pour souligner leur dégoût du gouvernement de Philippe-Flop Couillard, un Premier Ministre douteux qui sait entretenir des liens privilégiés avec le régime totalitaire d'Arabie Saoudite, le présumé fraudeur Arthur Porter, le Service canadien de renseignements et de sécurité et tout le tralala-lalère qui te donne l'envie de gueuler dans un porte-voix.

C'était le premier concert spontané de casseroles de l'année 2015 pour les Trifluviens et Trifluviennes, des citoyens généralement sages, pour ne pas dire dociles et soumis.

Si l'indocilité et la désobéissance s'emparent de ma ville, c'est que le régime libéral ne l'aura pas facile partout dans le reste de la province.

C'était donc un autre grand soir pour moi et ma blonde.

Nous sommes rentrés à la maison avec la satisfaction de ne pas être seuls à nous battre contre l'austérité, les politiciens corrompus et les bandits à cravates.

La lutte continue. Nous pouvons dormir à tête reposée. Il y a plus de cent personnes ce soir qui ne tiennent pas à abdiquer leur souveraineté entre les mains sales des libéraux.

***

En complément:
Petite vidéo (gracieuseté du camarade François Veilleux).


2 commentaires:

  1. Je n ' ai plus le courage de taper les casseroles , de descendre dans la rue - Non : plutôt , je n ' y crois plus - Mais je respecte , et admire m^me ton obstination , à toi et aux tiens - peut-être avez-vous raison : pour le moins dites vous fièrement sur la place publique ce qui doit être dit -
    Pour moi , mon action est de le dire à tors et à travers sur tous les réseaux sociaux , à qui peut l ' entendre - Un combat contre les moulins-à-vent ???

    http://mondeindien.centerblog.net/23-le-masculin-du-feminin-et-vice-et-verso

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  2. Tu sais, monde indien, je passe la majeure partie de mon temps loin, très loin de la politique. Elle me rattrape quand c'est le temps de payer des taxes et des impôts pour un État qui renvoie peut-être 50% de nos contributions vers la pègre. Les riches ne paient jamais rien, bien entendu. D'où ces concerts de casseroles et manifestations d'indignation spontanées auxquels je participe parce qu'il n'y a pas d'organisateurs et de partis politiques derrière ça. Jeudi, j'avvais la migraine. Je t'avouerai que c'était difficile de marcher aux côtés de mes camarades qui tapaient sur des chaudrons... Enfin, chaque participant marche pour mille personnes qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent pas participer. Nous collaborons tous et toutes, à notre manière, à une grande oeuvre de rénovation sociale et culturelle pour contrecarrer les plans des saigneurs.

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