jeudi 21 juillet 2011

De la glace s'il-vous-plaît!

Comme l'on traverse des journées de canicule dans la vallée du grand fleuve Magtogoek, au confluent de la rivière Tapiskwan Sipi, il m'est plus difficile de respirer et par le fait même de réfléchir.

Aussi je vous demande d'être indulgent pour ce billet publié sur mon blogue par souci de faire acte de présence afin de défendre l'honneur de la littérature.

Mon coin de pays me fait penser à une aisselle puante et humide. L'air frais commence à Saint-Jean-Port-Joli, là où l'eau du fleuve devient salée en raison de la pénétration des courants marins de l'Atlantique. Plus haut, de Québec à Montréal, c'est le sauna.

Il fait près de 30 Celsius à 5:21 du matin. Imaginez plus tard dans la journée quand le soleil sera à son zénith... On va se dessécher comme des momies. Le cerveau va bouillir dans la boîte crânienne.

Je suis semblable à un ours polaire et ne me sens pas du tout conçu pour vivre sous le soleil des Tropiques. De la neige plutôt que de la canicule, si je dois choisir le moins pire des deux maux.

J'ai une pensée pour feu mon pauvre père qui a travaillé comme un damné dans une shop d'aluminium. La température pouvait grimper jusqu'à 45 Celsius dans la fonderie où les travailleurs devaient parfois revêtir de pesantes combinaisons d'amiante. Popa grelottait quand il sortait de sa maudite shop, même par temps de canicule. Il est mort d'un cancer colorectal à 62 ans. Comme plusieurs travailleurs de cette maudite shop où trop d'entre eux sont morts jeunes, probablement tués par les vapeurs d'huile, d'alumine et de bauxite.

J'ai aussi une bonne pensée pour ma blonde, qui travaille dans une cuisine dans la vapeur des chaudrons.

Et aussi pour les livreurs, briqueleurs et autres jobbers d'extérieur.

Pour les personnes âgées qui respirent difficilement dans le smog.

Pour les chats de ruelle qui cherchent un point d'eau et un coin d'ombre pour se rafraîchir.

Pour tout le règne vivant en général...

Ah! Rien que d'y penser j'ai trop chaud.

Aussi, ne m'en veuillez pas de vous quitter si abruptement.

Je ne vois pas ce que je pourrais vous raconter de mieux alors que je combats la canicule.

De la  glace s'il-vous-plaît!

***

PS: J'ai passé deux jours au Bear Glacier, près de Stewart, un petit village perdu peuplé d'environ vingt-trois habitants. Je trouvais approprié de partager ce lien avec vous pour nous donner un peu de fraîcheur...

3 commentaires:

  1. Tu devais y être bien, au Bear Glacier ! ici, on a fini avec la chaleur, c'est pluie et 18° ; l'été, il a commencé en Mars, faudrait pas se plaindre, et la pluie est la bienvenue après des mois de sécheresse, l'herbe est contente dans les prés. Mais....je reverrais quand même avec plaisir un p'tit rayon de soleil, pas trop chaud. Question de lumière.....

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  2. J'aime trois saisons: l'hiver, l'hiver, et l'hiver. L'hiver l'air est frais et vif, ça te nettoie poumons et narines. L'hiver ya pas de smog, à moins que tout le monde allument leurs foyers, ça devient un smog hivernal, pis ça pue en calice quand y'a une couple de zoufs qui font brûler leurs cochonneries...c'est pas un incinérateur ciboire ! L'hiver ya pas de facteur humidex, juste le facteur qui distribue des comptes. L'hiver la luminosité est hallucinante quand y fait beau. L'hiver ya le facteur vent, mais contrairement à son petit frère estival diabolique, il pénètre pas à l'intérieur des murs, donc y fait pas si chier que ça, faut juste se mettre quelques peaux de gibiers de plus sur le dos quand on va jouer dehors. Pis l'hiver ya la raquette, le ski, des pleines lunes argentées, pas des lunes rouges orangées comme si elle avait pognée un coup de soleil...bon bref, l'été c'est d'la marde. Par contre les Mr. Freeze sont meilleurs l'été, ya toujours ça ! Ha ha !

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  3. Anne, je vais aller vivre en France si le Nord s'y déplace...

    ***

    Ben, je seconde. Vive l'hiver... mais je ne déteste pas pour autant quelques longueurs de piscine...

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