Connaissez-vous Glouskap ou Glooskap? J’ai un peu honte de l’ignorer. J’ai du sang indien, comme on dit, mais je suis parfaitement assimilé, c’est-à-dire acculturé face aux autochtones. Je ne parle aucune langue aborigène. J’ai quelques mots en langue crie et en langue wendate qui traînent dans ma mémoire, mais ce ne sont pas des mots dans lesquels j’ai baignés. Je les ai empruntés dans les livres ou dans des conversations furtives avec des autochtones.
Ce sont des mots aussi éloignés de moi que le sumérien. Et pourtant, ces mots sont aussi les miens, il n’y a pas si longtemps, peut-être cent cinquante, deux cents ou trois cents ans, certains de mes ancêtres employaient ces mots. Et ils parlaient de Glouskap avec verve. Glouskap, le géant originel, le Prométhée autochtone, qui a décidé d’employer sa force à faire le bien, pour aider les hommes à surmonter même l’insurmontable, en parfaite symbiose avec la nature.
Que s’est-il passé? Les lois de Glouskap ont été rejetées par l’homme blanc. Son frère jumeau, le faible et vicieux Malsum a pris toute la place jusqu’à ce que Glouskap renaisse et revienne le terrasser. Malsum, loup-garou qui craint la lumière du jour, complote dans l’obscurité pour faire du mal aux animaux et aux hommes. Son temps s’achève. Le temps de Glouskap s’en vient. Le géant reviendra pour aider, une fois de plus, les hommes. Oui, Glouskap sera toujours là pour les aider. Et c'est ce que pensent une bonne partie de nos frères et soeurs autochtones, qu'on entend pas beaucoup parler, parce que nous parlons trop. Dans leur culture, c'est un devoir d'écouter son interlocuteur. Face à un imbécile qui parle trop, l'autochtone reste coi et stoïque, comme le commande sa nature. On ne connaît rien des autochtones parce que nous parlons trop et que nous n'écoutons pas ce qu'ils pourraient nous apprendre, de manière symbolique, pour nous montrer le formidable échec de notre civilisation aux plans métaphysique, spirituel et, surtout, humain.
UN À ZÉRO POUR GLOUSKAP CONTRE MARIO DUMONT
Bravo à Alexis Wawanoloath, Député du Parti québécois dans Abitibi-Est, qui signe cette lettre dans Le Devoir aujourd’hui. Encore une fois, Mario Dumont méritait cette ferme mise au point. Son attitude me lève le cœur : attitude mesquine de visage pâle qui rince son char en parlant trop. Le type idéal de politicien pour dire des conneries. Le député Wawanoloath fait bien de lui donner la leçon. Mario Dumont doit non seulement s’excuser, mais les citoyens de son comté doivent aussi s’excuser de nous envoyer à l’Assemblée nationale un démagogue aux valeurs de plus en plus mesquines et méprisables.
Dumont est sous l'influence de Malsum. Et Glouskap, croyez-moi, va lui en crisser une tabarnak. Dumont est fini en tant que politicien dans la société québécoise telle qu'elle est devenue. Cessez de rêver, conservateurs et grenouilles de bénitier, la grande noirceur ne reviendra pas.
Le Québec est en plein jour, avec Glouskap, contre les tueurs de bison...
Kwé-kwé.
Iro.
Wachiya Iyéyou!
Ce sont des mots aussi éloignés de moi que le sumérien. Et pourtant, ces mots sont aussi les miens, il n’y a pas si longtemps, peut-être cent cinquante, deux cents ou trois cents ans, certains de mes ancêtres employaient ces mots. Et ils parlaient de Glouskap avec verve. Glouskap, le géant originel, le Prométhée autochtone, qui a décidé d’employer sa force à faire le bien, pour aider les hommes à surmonter même l’insurmontable, en parfaite symbiose avec la nature.
Que s’est-il passé? Les lois de Glouskap ont été rejetées par l’homme blanc. Son frère jumeau, le faible et vicieux Malsum a pris toute la place jusqu’à ce que Glouskap renaisse et revienne le terrasser. Malsum, loup-garou qui craint la lumière du jour, complote dans l’obscurité pour faire du mal aux animaux et aux hommes. Son temps s’achève. Le temps de Glouskap s’en vient. Le géant reviendra pour aider, une fois de plus, les hommes. Oui, Glouskap sera toujours là pour les aider. Et c'est ce que pensent une bonne partie de nos frères et soeurs autochtones, qu'on entend pas beaucoup parler, parce que nous parlons trop. Dans leur culture, c'est un devoir d'écouter son interlocuteur. Face à un imbécile qui parle trop, l'autochtone reste coi et stoïque, comme le commande sa nature. On ne connaît rien des autochtones parce que nous parlons trop et que nous n'écoutons pas ce qu'ils pourraient nous apprendre, de manière symbolique, pour nous montrer le formidable échec de notre civilisation aux plans métaphysique, spirituel et, surtout, humain.
UN À ZÉRO POUR GLOUSKAP CONTRE MARIO DUMONT
Bravo à Alexis Wawanoloath, Député du Parti québécois dans Abitibi-Est, qui signe cette lettre dans Le Devoir aujourd’hui. Encore une fois, Mario Dumont méritait cette ferme mise au point. Son attitude me lève le cœur : attitude mesquine de visage pâle qui rince son char en parlant trop. Le type idéal de politicien pour dire des conneries. Le député Wawanoloath fait bien de lui donner la leçon. Mario Dumont doit non seulement s’excuser, mais les citoyens de son comté doivent aussi s’excuser de nous envoyer à l’Assemblée nationale un démagogue aux valeurs de plus en plus mesquines et méprisables.
Dumont est sous l'influence de Malsum. Et Glouskap, croyez-moi, va lui en crisser une tabarnak. Dumont est fini en tant que politicien dans la société québécoise telle qu'elle est devenue. Cessez de rêver, conservateurs et grenouilles de bénitier, la grande noirceur ne reviendra pas.
Le Québec est en plein jour, avec Glouskap, contre les tueurs de bison...
Kwé-kwé.
Iro.
Wachiya Iyéyou!
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