Je vais être bref. C'est le jour de l'Action de Grâces et il me semble malséant que de vous emmerder avec de la prose pas trop réfléchie. Voilà pourquoi je m'abandonne au clavier pour ne rien dire, sinon raconter la première niaiserie qui me vient à l'idée. Elle prendra l'apparence d'un conte zen pour les uns et d'un truc de zinzin pour les autres.
Le décor, c'est le Super C, communément appelé Super Calice chez les autochtones du district de Marie-de-l'Incarnation, toponyme associé à une célèbre propriétaire d'esclaves du lieu dict des Trois-Rivières.
Une faune étrange se ramasse au Super C de la rue St-Maurice, qui pour y fumer une cigarette, qui pour mendier devant le Dollarama.
Plus rien n'étonne qui que ce soit dans le quartier. C'est devenu pauvre comme de la gale. Les usines sont toutes fermées et reconstruites au Mexique depuis longtemps. Il n'y pousse que des bazars, des marchés aux puces et des bunkers d'Ali Baba.
Ce sont tous du bien bon monde, évidemment, et je les connais presque tous par leur petit nom. J'aime bien parler avec des gens hors du commun parce que je suis moi-même un drôle de personnage. D'où ma fascination envers tous ceux et celles qui sortent de l'ordinaire et qui fument des vieux mégots trouvés par terre.
Dont ce gros monsieur ou cette grosse madame hier, au sexe indéfini, bien assis sur le siège de son vélo avec une tapette à mouches dans les mains qui lui tenait lieu de spectre avec lequel Sa Majesté s'attaquait aux mouches et autres guêpes qui tournaient autour d'elle.
Ce n'était pas grand chose, j'en conviens, mais cet événement tout niaiseux, tout ridicule, eh bien ça me colle à la tête plus que n'importe quel discours politique ou sermon religieux.
Je dois être fou. Et je ne me soigne même pas.
C'est tout.
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