jeudi 11 août 2011

Encore à propos du Grand Prix de Trois-Rivières plein d'marde

Je vais encore vous emmerder avec le Grand Prix de Trois-Rivières (GPTR). Croyez bien que j'en suis désolé. Mais je n'ai guère le choix. Je ne peux pas me taire quand je vois le mal en action.

Le Grand Prix de Trois-Rivières a lieu dans les rues de la ville, à proximité d'un hôpital, le CHRTR, et d'un pavillon pour cancéreux, la Maison Albatros.

Évelyne Leblanc, dans une lettre parue cette semaine dans Le Nouvelliste, a raison de dire qu'on devrait remercier les patients qui supportent tout ce boucan pendant trois jours plutôt que de féliciter les organisateurs du GPTR.

Il semble que nous ne soyions qu'une poignée dans toute la ville deTrois-Rivières à ressentir de l'indignation face à cette pollution multiple. Et pourtant, c'est cette poignée qui compte. Devant cette poignée, seulement du vide, de la vacuité mentale, des coeurs de pierre, des âmes mortes qui veulent leur ration de bruits et de déchets.

Heureusement qu'il y a les mathématiques pour se remonter le moral.

Lorsqu'on additionne le chiffre un au chiffre zéro, cela donne un.

On pourrait additionner le chiffre un avec plusieurs zéros, cela donnera un quand même.

La force morale, au bout du compte, sera toujours plus forte que la bêtise, même si elle triomphe un temps.

J'envisage de mener une campagne contre le GPTR d'ici l'an prochain. Peut-être une pétition. Un site Facebook. Une vigile. Une manifestation. N'importe quoi. On invitera Amir Khadir et Serge Mongeau s'il le faut.

Tenir un tel événement près des maisons de santé relève de la plus haute immoralité. Je suis convaincu que je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué.

Que les trippeux de courses automobiles rient, méprisent et crachent sur les cancéreux, les patients et même le petit peuple des alentours: c'est dans l'ordre des choses. Ils ne valent rien au niveau de l'âme, de l'esprit et du coeur. Ce sont des zéros. De la fiente. De la pourriture morale à une époque où plus que jamais l'humanité est menacée de crever dans sa propre marde.

Je ne féliciterai pas les organisateurs du GPTR. Je vais me contenter de mettre leur nez dans leur caca. Regardez ce que vous faites, bande de sans-desseins. Et regardez-nous bien aller, nous les écologistes, environnementalistes, naturistes, altermondialistes et socialistes... On va tirer sur la plogue, comme on l'a fait pour le flottage du bois sur la rivière Tapiskwan Sipi. Nous allons gagner la partie, au bout du compte, parce que c'est mathématique. Un plus zéro est égal à un. That's it.

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