On a eu un chien quand j'étais jeune. Il s'appelait Tibi. Tibi était plutôt un chiot qu'un chien. Il mourrut au bout de quelques jours. Il avait été trop tôt détaché de sa mère j'imagine.
On a eu aussi un caneton, à Pâques. Un poussin plutôt qu'un caneton. Nous l'avions appelé Mathurin. Mathurin est mort au bout de quelques heures.
Puis nous avons eu des poissons. Ils sont morts eux aussi. Peut-être qu'on leur donnait trop de bouffe.
À part ça, nous avons eu pour la plupart du temps la sagesse de ne pas avoir d'animaux domestiques à la maison.
Je suis ravi de voir mes chats de ruelle tous les matins et ne m'occuperai pas de leurs chatons. La nature se chargera de leur transmettre de survivre à l'humain et à ses hommeries.
Je leur donne quelques trucs à bouffer, pas trop, seulement une collation.
C'est pour ne pas leur enlever le goût de chasser, comme doivent le faire tous les chats depuis des temps immémoriaux où nous partagions peut-être la même condition de mammifère, à une ou deux mutations près.
Les animaux domestiques, franchement, ça ne me revient pas.
Je suis comme ça. Que voulez-vous.
Je préfère les voir libres. Et heureux.
Je ne m'imagine pas un vol de goélands dans un quatre et demi.
Ni une gigue de chats.
Ni quoi que ce soit qu'une vieille hutte trop humaine où l'on doit se protéger d'une nature qui n'est pas nécessairement hostile pour toutes les autres espèces...
C'est comme s'il nous manquait quelque chose. Un défaut de fabrication qui fait en sorte que nous sommes privés du principal. Le principal que certains effleurent de temps à autres, mais jamais assez longtemps pour ne pas revenir bientôt dans sa hutte ou bien son bloc de béton à regarder la vie par la fenêtre, comme des cons. Comme si nous étions encore des proies.
Où veux-je en venir avec tout ça?
Franchement je ne le sais pas.
C'est comme chat.
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