dimanche 8 août 2010

Mon monde idéal

D'abord, avouons-le, nous vivons dans un monde à bout de souffle qui n'inspire aux artistes que des scénarios de catastrophe. Les valeurs qui ne sont pas cotés en bourse ne sont encore que des abstractions pour des tas de gens qui courent dans toutes les directions comme des poules pas de tête. Ils sont à la recherche de je ne sais quoi, de quelque chose qui n'est ni le bonheur ni l'amour, parce que la tête joue pour beaucoup quand il s'agit de vivre ces abstractions. Ils cherchent le tour de passe-passe pour s'enfuir et se comportent comme n'importe quelle foule qui écrase les plus faibles quand le feu est pris dans les gradins.

Les valeurs qui ne sont pas cotés en bourse ne valent rien. Pas une once d'altruisme. Pas de compassion. Pas de pitié. Pas d'éthique.

Le jeu consiste à écraser tout ce que l'on peut écraser en utilisant les moyens les plus vils: la manipulation psychologique, la tromperie, la ruse, la trahison, la veulerie, la rapacité, l'avarice, l'indifférence, le mépris, l'ingratitude...

Et on avance dans la vie, toujours seul, avec la complicité de tous les autres bouseux qui s'observent avec le même air de hyène. Le vide ne créant que du vide, un rien suffit pour les occuper pendant des heures.

Le stress est du dynamisme. L'ignorance est de la force. La haine c'est l'amour. L'esclavage c'est la liberté. Tout est mis en place pour que l'on se déteste les uns les autres. Big Brother les regarde et ils veulent lui en mettre plein la vue. C'est à celui qui exposera avec le plus d'impudicité le moindre détail de sa petite vie plate, soporifique et surtout médiocre.

Le pouvoir de l'esprit, à défaut de dire celui du coeur, aura toujours raison du pouvoir de l'argent.

Parce que l'argent, les biens de consommation, les possessions: tout ça n'est rien face à l'éternité. Le temps n'aura jamais raison de l'infini. La beauté triomphera toujours.

Un autre monde se bâtit parallèlement à celui qui s'effondre. Un monde plus solidaire, plus humain, plus juste.

Il est tout le contraire de ce monde sec, impoli, rustre, irrespectueux, bassement matérialiste, sans génie, sans but et sans principes.

Il n'est pas besoin de s'expliquer sur ce monde.

Il existe depuis toujours, enfoui au coeur des hommes.

Et il se manifeste quand l'on y participe pleinement, quand l'on se refuse à vivre d'absurdités et de peccadilles, d'enflures verbales et de conversations sur la dernière émission de téléréalité.

Un autre monde existe. Un monde où tout n'est qu'art, littérature et musique. Où les gens se parlent pour apprendre et non pour s'écouter parler. Où la bouffe et le vin se partagent. Où la nature est respectée. Où la liberté et l'indépendance d'esprit sont célébrés. Où la curiosité intellectuelle est fortement encouragée. Où l'on ne se fait pas chier par des niaiseux autoritaires, des bancs de l'école jusqu'au marché du travail. Où la démocratie n'est pas un chèque en blanc pour quatre ans.

Je ne sais pas quel nom donner à ce monde, mais il existe. C'est dans ce monde que je vis. Tous les autres mondes me semblent voués à la vacuité. Rien d'intéressant. Du vent qui ne sent pas très propre. De l'ennui. Des regards abrutis et moroses. De la fatuité.

Un autre monde existe. Un monde d'idéaux. Un monde de coeur. Un monde où l'on ne se mange pas la laine sur le dos.

Il ne tient qu'à vous d'y participer.

Créez votre petite communauté autonome. Prenez seulement ceux qui en valent la peine. Et bâtissez.

Laissez-les dire ce qu'ils voudront.

Bientôt ils envieront votre sentiment de vivre pleinement.

De ne plus être une vache dans un champs qui regarde le train passer.

8 commentaires:

  1. C'est parce que les gens recherchent l'absolu, alors ils trouvent absolument rien.

    Je ne sais pas pourquoi j'écris ça, mais ça fait du bien. :-)

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  2. " Big Brother les regarde et ils veulent lui en mettre plein la vue." : fameuse phrase !

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  3. Le mot-clé réside dans le titre de ton blogue :

    S_I_M_P_L_E_M_E_N_T !!!

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  4. ça me plaît bien, un monde comme celui dans lequel tu vis. Je prends.

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  5. Tous vos commentaires m'incitent à dire que nous partageons sans doute les mêmes valeurs puisqu'autrement vous m'auriez envoyé paître.

    Faudrait bien s'ouvrir une bonne bouteille...

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  6. Ouvre-la, même si je bois pas vraiment. Mais pars la cafetière... Tiens, je paye le café!

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  7. Ton monde ressemble au mien
    idéalement,je seconde aussi.
    Ce monde doit changer
    sinon il ne sera plus.

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