Cela ne veut pas dire que je sois sans valeurs. J’en partage certaines avec des chrétiens, des musulmans, des juifs, des bouddhistes ou des athées. Je crois que nous ne sommes pas sur terre pour nous faire chier, nous étrangler, nous flanquer des taloches, nous battre, nous combattre, nous découdre, nous éventrer les uns les autres.
Bref, nous sommes sur terre pour nous supporter les uns les autres, dans les épreuves de la vie, parce que nous sommes des naufragés dans l’univers, 8 milliards de misérables égos humains sur un radeau, à maintenir contre toutes attentes des formes d’art, d’amour et de musique, comme si nous pouvions vivre ensemble. Même si nous sommes souvent décevants les uns pour les autres. Nous sommes de pauvres loques rongées par l’atavisme et l’argent, esclaves d’avoirs qui nous détournent des êtres humains, nos semblables quoi, même si certains d’entre eux ne sont que des faces de peppermint d’urinoir, du genre à vous donner l’envie de vous battre, d’étrangler, bref d’agir pour délimiter votre territoire, vos biens, vos possessions, vos positions, votre bon droit, votre amour et même votre âme.
Sur ce radeau, on doit pousser toujours plus loin les limites de la connaissance, tout en refoulant les cannibales et les incultes bourrés de ressentiment qui voudraient en finir avec les arts, la culture et l’amour.
La faim justifie les moyens pour les cannibales. Et ils sont nombreux parmi nous. On ne sait pas qu’ils nous côtoient. Certains préfèrent la viande fraîche. D’autres la laissent longtemps mariner dans la misère, l’oppression et la pauvreté. Quoi qu’il en soit, la lutte se poursuit et se poursuivra peut-être éternellement entre ceux qui hurlent la mort et ceux qui chantent la vie. Chacun choisit son camp. Chaque camp fourbit ses armes. Et n’essayez pas d’avoir des opinions nuancées sur les sujets importants.
Chaque fois, je finis par foutre le camp, dégoûté, désabusé par les folies de tous les camps.
Comme Panaït Istrati, je me sens «l’homme qui n’adhère à rien». J’en ai soupé des grands soirs rouges de la révolution et des fleurdelisés. J’ai milité pour les rouges et les bleus. Et je me suis déçu de la politique, assez vite pour comprendre que Mozart, Louis Armstrong, Elvis Presley, les Beatles et Bob Marley avaient plus faits pour changer le monde, au cours des dernières années, que toute cette bande de plats politiciens à gogo de droite ou de gauche, de futiles donneurs de leçons.
Ils peuvent vous décortiquer un Produit national brut mais sont incapables de lacer leurs souliers. Et on voudrait en faire des représentants du peuple, alors que ce ne sont que de vulgaires statisticiens de chambres d’hôtel qui ont été promus lors des congrès ou des soupers-bénéfices aux bines du Parti. Voilà ce qui s’appelle faire de la politique : saouler les délégués dans les lobbys des hôtels, pour ramener ça vers l’essentiel. Celui qui en saoule le plus est élu par acclamation le lendemain. Cela ne prend pas la tête à Papineau. Voilà pourquoi le métier convient aux cons, toutes tendances confondues.
Cela dit, je m’en retourne écouter les Beatles, en version Bollywood indienne. Ciao!
http://www.youtube.com/watch?v=F5ky5ClIjL8
Moi avec...
RépondreEffacerTu sonnes plus sympathique!
N'oublie pas que le Christ a dit qu'il fallait aimer son ennemi.
Tu trouves pas que c'est difficile?
En passant, on doit écrire sans fautes sans s...
Qu'est ce qu'avoir une écriture synthétique? La relativité générale est une théorie synthétique, mais pas une écriture!