Georges Thurston, alias Boule Noire, est mort hier d'un cancer coléorectal, comme mon père.
Sa musique n'a jamais vieilli. Ses arrangements musicaux sont encore très actuels, 30 ans après. Je faisais souvent jouer ses chansons quand j'étais animateur de radio. C'était l'un des rares chanteurs québécois qui groovait vraiment. Il y avait une grande âme dans sa voix et dans les thèmes de ses chansons. Quand d'autres chantaient le pays et récitaient des slogans, Boule Noire chantait l'amour et dansait toute la nuit. Une de ses dernières tounes, «M'aimes-tu encore», s'écoute comme du grand jazz.
Noir et orphelin dans le Québec des années '50, Boule Noire a fait son chemin dans la vie sans haine et sans ressentiment. C'est, en soi, exemplaire.
Beaucoup de ses chansons demeurent méconnues. Elles sortiront de l'oubli, au cours des prochaines semaines, pour nous rappeler que certains morts ne meurent jamais.
Repose en paix Boule Noire.
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