jeudi 3 mai 2018

Trois-Rivières d'aujourd'hui et déjà de demain



L'autre jour, je ne sais plus lequel, j'ai eu comme une illumination.

Il pleuvait. Pas beaucoup mais assez pour supporter un couvre-chef.

J'attendais mon autobus au terminus du centre-ville de Trois-Rivières. La plupart du temps, je marche ou fais du vélo. Mais ce jour-là, j'en avais trop à faire et je m'offrais ce petit luxe d'une ballade en autobus de la STTR.

On dit de Trois-Rivières qu'elle est un comté baromètre. On vote dans le sens du reste de la province. On est soit des suiveux ou bien la colonie entière nous suit. C'est dur à dire. J'opte souvent pour la deuxième explication. Une vanité de Trifluvien, bien entendu.

Cette vanité était bien servie le jour où j'attendais mon autobus. Je crois que notre ville est plus près de l'état d'esprit de Montréal que de celui de Québec. Je sais que je tombe dans une forme de généralisation abusive. J'ai cependant vécu quatre ans dans chacune de ces deux villes pour finalement échouer au beau milieu des deux pôles urbains majeurs du Québec.

L'image que j'avais de Trois-Rivières par cette journée de pluie à attendre au terminus d'autobus, c'était clairement celle d'une ville inclusive, ouverte sur le monde, avec une variété d'humains qui me donnait l'impression d'être à une assemblée de l'ONU. Ça, ce n'est pas le Trois-Rivières de demain. Non. C'est le Québec d'aujourd'hui. Et cela me réjouit bien plus que cela me heurte. Cela me rend fier. Fier de notre peuple qui ne plie pas devant les peureux qui se sentent envahis par les fantômes de leur imagination tordue.

On peut et nous vivons déjà ensemble.

Tout le reste, ce sont des conneries pour pompiers qui jettent de l'huile sur le feu.

On peut combattre le progrès, le contenir, empêcher les fleurs de pousser, mais ça ne dure jamais longtemps. Pas plus qu'une génération. Et tout le monde avance, quoi qu'il advienne.

Je me sens optimiste aujourd'hui.

Et j'aime ma ville, Trois-Rivières, même s'il y a des mononcles et des matantes qui voudraient la figer dans le duplessisme. Cette époque est révolue. Et ils ne font que se ridiculiser en se folklorisant. Le Québec de demain c'est déjà le monde qui est ici, devant nos yeux, avec toutes sortes de têtes, de cheveux et de couvre-chefs, de hijabs, de turbans et j'en passe.

Cela me fait voyager.

Cela me rappelle Vancouver. Montréal. Toronto...

Et c'est Trois-Rivières.

Trois-Rivières capitale de la Tapiskwanie, située au confluent de la rivière Tapiskwan Sipi et du grand fleuve Magtogoek.




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