vendredi 16 octobre 2015

Divers faits & faits divers

Plusieurs sujets me viennent à l'esprit alors que je suis placé devant mon écran pour pianoter sur mon clavier. Le titre que je donne à ce billet m'est venu avant même que je n'ai entamé sa rédaction. On pourrait trouver ça présomptueux. Ça l'est sans doute. Et, pour dire vrai, cela m'indiffère.

Je vais donc y aller à la bonne franquette.

D'abord, il me faut parler de cette lettre à plusieurs signatures publiée aujourd'hui dans le Hufftington Post Québec. Je suis en parfait accord avec ce qu'elle exprime, à savoir que notre démocratie, telle que nous la vivons, est un leurre. Elle est imparfaite, trafiquée par les banquiers et autres ploutocrates pour nous donner l'impression que le peuple a une voix qu'on ne lui reconnaît. Comme le disait Theodor Ludwig Wiesengrund-Adorno, si le vote changeait vraiment quelque chose ce serait illégal...

Allez la lire. Elle en dit long sur le chemin qu'il nous reste à faire comme peuple pour obtenir un semblant de pouvoir.

***

Passons maintenant aux faits divers. Une jeune adolescente s'est faite agressée par un homme à quelques pas de chez-moi. Il lui a asséné des coups de marteau sur la tête. Le journal local m'a appris que cet homme-là avait des antécédents judiciaires. Il a été incarcéré trois fois pour agression, séquestration et viol d'adolescents des deux sexes...

Pas une fois: trois fois! Il en est donc à sa quatrième récidive...

Le type était en probation. On l'a arrêté après avoir brisé la vie d'une adolescente, une de plus. L'adolescente en question se porte relativement bien, malgré tout, mais il est encore trop tôt pour dire comment elle sera affectée par cette agression dans sa vie future.

Il y a lieu de se questionner sur notre système carcéral et sur les libérations conditionnelles.

Ce type de fou ne devrait pas être remis en liberté.

La communauté doit se préserver de ce genre d'imbécile.

Je n'ai pas de réponse à cela.

Un chien qui mord, on l'euthanasie.

Un homme qui vous frappe à coups de marteau, vous séquestre et vous viole est remis en liberté au bout de trois ans...

Je ne veux pas que l'on rétablisse la peine de mort, bien entendu, mais peut-on protéger la communauté de ce genre de prédateur sexuel stupide? Peut-on faire abstraction des droits et libertés des individus qui frappent, séquestrent et violent à quatre reprises des victimes innocentes? Faudra-t-il attendre qu'il tue pour qu'il ait son vingt-cinq ans de prison ferme?

Qu'en pensez-vous?

***

Je n'ai rien d'autres à rajouter, somme toute.

Ah si! j'oubliais... Il y a aussi un pyromane en liberté au centre-ville de Trois-Rivières. Il en serait à une dizaine d'incendies en deux semaines.

Il manquait d'électricité ce matin suite à l'un de ces incendies survenus aussi dans mon quartier.

Lundi dernier, le bac à recyclage de mon voisin d'en face a pris en feu au cours de la nuit. On soupçonne que ce soit la même personne.

Peut-être a-t-on affaire à un pyromane récidiviste...

***

Un autre type a tué quelqu'un après lui avoir foutu une raclée. Il s'est rendu dans son appartement du centre-ville, à quelques pas de chez-moi encore une fois, puis il l'a tué à coups de je ne sais trop quoi.

Lorsque j'ai vu la photo de l'assassin, je l'ai reconnu tout de suite. J'ai même écrit un billet à son sujet le 27 décembre 2014... Je l'avais croisé lors du Boxing Day. Il était sous les effets du crystal meth, les pupilles dilatées et le verbe haut. Il m'avait menacé...

Attendra-t-on qu'il récidive? Lui fera-t-on faire un assez long séjour en cage pour qu'il nous laisse un tant soit peu tranquilles?

Les statistiques laissent entendre que le taux de criminalité est en baisse depuis trente ans. Je veux bien le croire.

Cependant, je doute que cela fasse revenir les morts et soulager les victimes de tous ces trous du cul qui ne méritaient pas leur liberté.

Il y a lieu de tenir une réflexion spirituelle sur les origines du Mal avec un grand M.

Entre temps, il y a indubitablement cette nécessité de protéger la communauté de la racaille.

Ce ne sont pas les voleurs qui m'incommodent le plus. Ce sont les violeurs, les agresseurs et les tueurs. Pour ceux-là, on ne peut pas être gentils, bonasses et pardonneux... Les crimes contre la personne méritent un traitement spécial.

9 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas cette parole de Adorno, un philosophe que j'aime beaucoup, quoique difficile à saisir.

    Pour éliminer le Mal, avec un grand M, il faut traiter les causes, sinon ce sera toujours un combat sans fin. Il faut traiter la pauvreté, la misère sociale, le manque d'avenir. Beaucoup ne savent plus où se pitcher dans cette société de marde, alors pas surprenant qu'il y ait toute sorte de crimes et d'abus de substances, ce qui entraîne d'autres problèmes maintenant reliés aux drogues, à la compulsivité, etc., même des problèmes mentaux. En fait, la dépression doit y être pour beaucoup dans bien des problèmes. Les psy vont nous dire alors qu'il faut traiter la dépression avec des médicaments, mais faire ça ce n'est pas traiter la cause. Et on fait toujours plus violence à l'être humain de cette façon. Un des causes majeures de la dépression, des suicides et des crises cardiaque, c'est le manque d'argent. Moi j'ai fait une crise cardiaque quand mes comptes sont tombés à zéro, parce que je n'avais plus de job, plus d'argent, juste des bills à payer en perspective. Ce qui tue le monde c'est le manque d'argent d'abord, ensuite on verra pour le reste. Si on soigne où est le bobo, le crime devrait diminuer; ce qui reste, ce seront des gens avec des problèmes mentaux graves, peut-être héréditaire, on ne sait pas, mais on saura qu'il faut les écarter et les soigner, peut-être avec des médicaments, car même si on les sortait de la misère, ils seraient aussi fous et violents.

    On est très fort en ce moment, et cela nous vient peut-être des conservateurs, sur le «il faut fesser sur les criminels le plus fort et le plus longtemps possible», voire, leur laisser une corde dans leur cellule pour qu'ils se pendent (sénateur Boisjoly). Je ne suis pas d'accord avec cette esprit de vengeance et de ressentiment.

    Tu remarqueras, quand une bitch s'en va d'une place, il y a toujours quelqu'un pour la remplacer. C'est comme une loi de l'Univers. Le Mal est un sous-produit du Bien: il le suit comme son ombre. On serait assez fou de vouloir se débarrasser de son ombre.

    Ce que je dis, c'est qu'on ne se débarrassera pas des «criminels», comme on n'empêchera jamais personne de boire ou de fumer de la drogue, il faut traiter les causes.

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  2. Juste un lien :
    http://partageux.blogspot.fr/2015/10/ou-dorment-les-enfants.html

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  3. Eh oui. Bienvenue dans la plusse meilleure culture de tous les temps: la civilisation.

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  4. @Julius Climacus: Je partage un tant soit peu le point de vue de Victor Hugo selon lequel la société est responsable des ombres qu'elle produit. J'espère plus que je ne crois en la rédemption des individus. Par contre, dès que j'observe la nature j'y vois des cruautés semblables et parfois pires que les nôtres. Le besoin de transcendance que l'humanité peut exprimer à travers les arts et les points de vue philosophiques va sans doute à l'encontre des lois dites de la jungle... À ce compte-là, la raison pèse moins lourd dans la balance que le dépassement de notre misérable condition animale.

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  5. @Monde indien: Quelle tristesse dans un monde si riche de voir tant d'êtres humains condamnés à tant de misère, tout pour servir la cupidité et l'atavisme d'une poignée de sans-coeur et sans-âme...

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  6. @Misko: Je conteste beaucoup la civilisation. Par contre, je crains que la nature soit parfois insensible aux heurs et malheurs de nos vies. Même chez les Anishnabés il y avait des gens sous l'emprise du Mal ou de Wendigo... Il y avait un nom pour les cannibales qu'ils croisaient sur leurs routes l'hiver après une longue famine... Le nom m'échappe: wendigowaks? wendigowins? Ché plus trop...

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  7. @Gaetan : La nature est , par nature , insensible à nos difficultés - Elles en font partie -
    A nous de nous débrouiller avec nos difficultés , notre âme-nature nous donne assez d ' armes pour que nous y arrivions , et obtenions ce que nous voulons .
    Il y a maintenant longtemps que j ' ai déterrée ma hache de guerre d ' indien-gaulois -
    Nos ennemis-ies , ça fait longtemps qu ' ils-elles le sont et je n ' aurais de cesse qu ' ils-elles soient hors d ' état de nuire pour ceux et celles que j ' aime .

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  8. "Par contre, je crains que la nature soit parfois insensible aux heurs et malheurs de nos vies."

    "Même chez les Anishnabés il y avait des gens sous l'emprise du Mal ou de Wendigo..."
    - Makwaetan

    Tout à fait du même avis.

    Mais je préfère encore, et de loin, avoir à dealer avec la nature pour subvenir à mes besoins et à ceux de mes proches que d'être dépendant d'un système d'esclavage tel que la civilisation.

    Aussi, les psychopathes ne peuvent commander des armées de soldat(e?)s, d'employé(e)s, ou d'autres types d'esclaves, dans une société soi-disant primitive où les systèmes de pouvoirs et autres conneries civilisées n'existent pas.

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  9. @Misko: Les Anishnabés avaient une coutume particulière pour traiter les assassins. Pour les petits meurtriers, ils devenaient esclaves de la famille de la victime. Pour les crimes plus abominables, comme les meurtres avec viols, ils plaçaient l'assassin sous le corps de la victime exposée à l'air libre. Le meurtrier devait boire l'eau de pluie qui dégouttait du cadavre et se rassasier de pourriture... Évidemment, il mourrait dans d'atroces souffrances puisqu'on n'avait pas envie de le détacher.

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